E. Drewermann, théologien et psychanalyste allemand, décrit ici la psychologie-type du clerc catholique et étudie la psychogenèse de la vocation sacerdotale.

Psychanalyste de formation et juif de sensibilité, l'auteur démontre les mécanismes de la pulsion qui conduisent à la destruction de l'écrit. Il voit l'autodafé symbolique être présent autant dans l'attitude du Christ que dans l'histoire des intégrismes rabbiques ou aussi dans l'attitude suicidaire vis-à-vis du texte qu'ont eue Mallarmé ou Kafka. Un ouvrage singulier et d'une intelligente acuité quant au sujet qu'il traite.

En reprenant les éléments de la relation conflictuelle entre psychanalyse et religion, M. Romanens met en évidence les causes de cette mésentente. Comprendre les raisons profondes des tendances au repli, à l'enfermement et au rejet d'autrui permet de lever nombre d'obstacles sur le chemin d'un possible dialogue.