Donald Trump s'acharne à réduire en miettes l'ordre mondial érigé en 1945. L'Europe peut-elle en profiter pour s'affirmer enfin ? Sommaire. Merci Donald ! Joschka Fischer: "L'Europe doit enfin devenir une puissance indépendante". John Bolton, alias "Dr Folamour". Talbott :" Trump, c'est l'Amérique toute seule". Madeleine Albright : "La tentation fasciste".

On oublie un peu trop aujourd’hui que, pendant trois cents ans, la France a été pleinement engagée, comme grande puissance, dans le processus de mondialisation.

« L’Europe a créé un marché, elle n’a pas créé une puissance », se lamentait le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber dans son célèbre opus "Le défi américain" (Denoël, 1967). Pourtant, l’Europe puissance semble relancée tant par la guerre en Ukraine que par la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022. La « puissance » constitue, aux côtés de la « relance » et de l’« appartenance », l’une des trois priorités de cette présidence. À l’heure de son achèvement, un premier bilan peut en être dressé sous le prisme de l’Europe puissance.

Conscients de la fragilité de leur pouvoir, les Capétiens, en quête d’alliance, se tournent vers les plus puissants seigneurs d’Europe orientale.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Alliance atlantique, avec les Etats-Unis sur le devant de la scène, semble avoir retrouvé de la cohérence. Mais les intérêts de Washington sont-ils les mêmes que ceux des Européens ? Pas si sûr, estime l’historien Adam Tooze dans le magazine "New Statesman". L’Otan a-t-elle en plus vocation à se déployer vers le sud et l’Asie ? Les analyses de la presse étrangère. Sommaire. Otan, la résurrection ? Comment l’Alliance livre des armes à l’Ukraine. La Turquie, un allié précieux mais contraignant. Il faut regarder vers le sud.

Depuis la crise financière de 2008 et les crises de toute nature qui ont suivi, l’Union européenne improvise. Elle est prise en défaut dans la « politique de la règle » dont elle avait fait sa marque distinctive par rapport à la « politique de l’événement » réclamée par les circonstances : tel est le diagnostic sans complaisance formulé par Luuk van Middelaar en connaisseur averti de la construction européenne et des arcanes bruxellois.

Avec ses incartades et ses provocations. le président américain a bousculé l'ordre international. Sans faire advenir un nouvel équilibre. Sommaire. Comment Trump refait le monde. La fin de l'après-guerre froide. Au Moyen Orient, l'apprenti sorcier. John Bolton, le mauvais génie. Avec la Chine, le bras de fer.

Refusant de reconnaître le régime communiste chinois après sa victoire en 1949, les Etats-Unis se sont pourtant appuyés sur lui, dans les années 1970, pour se sortir du bourbier vietnamien et contenir l’Union soviétique. Les choses se sont gâtées quand, appliquant avec célérité les règles du libéralisme économique vantées par Washington, Pékin a commencé à concurrencer le maître. Sommaire. Quand Mao Zedong jouait au ping-pong. Lune de miel martiale. Avant la Chine, le Japon... Lentement, le yuan s’internationalise. Concurrents et... interdépendants. Ce n’est qu’une trêve.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de covid-19 a introduit deux nouvelles expressions dans notre vocabulaire : le monde d'avant et le monde d'après. Comme si l'événement que nous étions en train de vivre constituait une rupture dans nos modes de vie, nos manières de gouverner, nos habitudes de consommation, nos relations ordinaires. Deux ans après le début de la crise, alors qu'on évoque un énième rebond épidémique, rares sont les observateurs qui usent encore de ses termes.