Rabelais est le créateur des géants forts en gueule, Grandgousier, Gargantua et Pantagruel, mais aussi d'autres personnages si typés : Panurge le rusé, Picrochole l'ambitieux, Frère Jean des Entommeures le moine dynamique, Garganelle, un beau brin de fille, la sibylle de Panzoult, sans oublier Raminagrobis. Immortels personnages, installés à la fois dans notre paysage littéraire et dans notre langage. Car Maître François jongle tellement avec le vocabulaire qu'il crée, qu'il modèle à son goût, qu'il accumule, que sa verve en est inépuisable pour raconter l'histoire, certes de géants, mais qui n'en sont pas moins hommes. La renommée gargantuesque de ses héros, adeptes de la Bonne Bouffe, arrive à dépasser Rabelais lui-même. Qui est Rabelais ? Homme d'Eglise, il étudie la théologie, les lettres grecques et latines, le droit. Homme de la vie, il est père de trois enfants et réfléchit à la condition de la femme dans la société. Docteur en médecine, il dissèque les cadavres et utilise les méthodes les plus modernes car, savant et humaniste, il croit en l'harmonieux développement des facultés humaines. Secrétaire de l'ambassadeur du roi de France auprès du pape, il joue quelque peu à l'agent secret et doit parfois fuir discrètement. De son oeuvre (Pantagruel, 1532, Gargantua, 1534, Le Tiers Livre, 1546, Le Quart Livre, 1552), il faut briser l'os pour extraire la substantifique moëlle, en n'oubliant jamais que le rire est le propre de l'homme. Un géant français des lettres.

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : • Mouvement littéraire : L'humanisme • Genre et registre : Les genres narratifs à la Renaissance • L'écrivain à sa table de travail : Science et écriture • Groupement de textes : Humanisme et éducation • Chronologie : François Rabelais et son temps • Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée.

Ce livre expose les théories et les méthodes élaborées pour rendre compte de la richesse et de la complexité du roman rabelaisien, qui comporte encore bien des zones d'ombre. Il présente les différentes analyses des particularités thématiques et formelles de l'oeuvre dans son ensemble.

Dans cet ouvrage, l'auteur fonde sa théorie de la métaphore sur une relecture attentive de Rabelais, source et illustration du système qu'il ébauche.

4ème de couv. : "«Un ouvrage universellement connu, le Pantagruel de Rabelais, haut dignitaire de la maçonnerie, contient, sous des apparences bouffonnes, de singulières révélations... A son époque la question sociale passionnait les maçons ; ils travaillaient autant à la ruine de la noblesse et du clergé qu'à angler les choses d'art... Pourquoi, de Montaigne à Sainte-Beuve, la critique s'est-elle trompée sur Rabelais ? Parce qu'elle fut littéraire. Le littérateur ne jure et ne juge que par la chose imprimée, oubliant que le Moyen Age se servit du dessin plus que du langage pour exprimer sa secrète pensée, sans peur ni risque, et que beaucoup d'œuvres de la Renaissance s'expliquent par les arts et métiers. Il faut savoir l'architecture et surtout l'héraldique pour comprendre Rabelais.»