Depuis le début des années 90, le rap est sorti de son ghetto pour conquérir la tête des hit-parades. Grâce à MC Solaar, NTM ou IAM, des centaines de groupes et d'artistes rapent en français, exprimant leur vécu ou leurs espoirs avec une force et une créativité qui bousculent les structures traditionnelles du show-business. Ce livre constitue l'histoire illustrée du rap en France et dans les pays francophones. Il présente par le texte et l'image près d'une centaine d'artistes de toutes tendances, déjà bien établis ou à découvrir, depuis les origines du mouvement hip-hop jusqu'à aujourdhui.

Au coeur des ghettos urbains américains à la fin des années 1970, une nouvelle culture surgit de la rue. Ses prophètes parlent en rimes et racontent sur des rythmes dansants la misère, la colère ou la joie du sous-prolétariat noir. Les DJ et les rappers deviennent les super-héros des quartiers blacks new-yorkais - le Bronx, Brooklyn, le Queens - et posent les bases de la génération hip hop.

Panorama de la musique hip-hop, des premiers rappeurs dans les années 1970 jusqu'aux nouvelles tendances des années 2000. Ce document présente plus de cent titres et leurs compositeurs, classés par année, de 1971 à 2006. Avec notamment Run-DMC pour l'année 1985, The Fugees pour 1996 ou Joey Starr pour 2006.

Revendications sociales, techniques musicales innovantes, influences ethniques sont évoquées dans cet ouvrage qui comprend un historique du mouvement et des interviews des rappeurs français les plus marquants comme MC Solaar, les groupes Iam ou NTM. Edition actualisée et augmentée, avec de nouveaux musiciens comme Julien Kertudo ou Gaël Faye. ©Electre 2017

Une critique du rap qui décrit ce mouvement musical et analyse le processus sociologique qui l'a fait naître. Selon l'auteur, le rap appauvrit le langage et la pensée, glorifie le machisme, la culture ghetto de type US (armes, prison, violence verbale, stupéfiants), et aboutit une perte de repères de la jeunesse française, à la crise des banlieues et au délitement de la société.

Une introduction au rap, une musique ghettoïsée, tant par ses auteurs que par ses détracteurs : le rap américain, une musique des banlieues, le rap exprime la violence et la difficulté de vivre, un univers masculin, etc.

F. Métivier fait dialoguer deux pratiques habituellement opposées, faisant se rencontrer les grands noms du rap français (MC Solaar, Oxmo Puccino, Booba, Rohff, Orelsan, Diam's, etc.) et les grands philosophes. Il décrypte les diverses thématiques du rap sous un angle philosophique.

En 1984, l'émission Hip Hop animée par Sidney le dimanche à 14h sur TF1, juste avant Starsky et Hutch, donne une vitrine au rap, à la danse - le smurf - au tag. A la même époque Daniel Bigeault, alias Dee Nasty, sort Panam City Rapin, premier disque de rap en français (parfaitement introuvable aujourd'hui), qui marque le début du mouvement. DJ et animateur, soutenu par Actuel et Radio Nova, Dee Nasty révèle à partir de 1988 les futurs stars du genre : MC Solaar, Assassin, Stomy Bugsy, Passi...Le rap français acquiert ses lettres de noblesse en 1990. Cette année-là sort Bouge de là de MC Solaar, virtuose des mots et de l'humour, 5e au Top 50. Puis vient IAM, avec l'album De la planète Mars, suivi de Ombre est lumière contenant le tube Je danse le Mia , mais aussi Qui sème le vent récolte le tempo, deuxième album de MC Solaar, et Authentik de NTM. Au cours de ces années 90, on découvrira Doc Gynéco (ex-Ministère Amer), Alliance Ethnik avec Simple et Funky, le chef-d'oeuvre de IAM, L'Ecole du micro d'argent (1 million et demi d'exemplaires vendus), mais aussi Ménélik, le film La Haine (1995), Oxmo Puccino avec Opera Puccino (1998), l'un des meilleurs disques de rap français et tant d'autres. Une histoire qui méritait d'être racontée.