Ce terme générique n'est plus du tout adapté pour décrire les horreurs subies par ceux qui fuient la guerre. Il n'est plus qu'un outil de déshumanisation et d'exclusion. Remplaçons-le par "réfugié", plaide la chaîne qatarie.

En raison de la baisse des contributions des donateurs, les conditions de vie des quelque 45 000 personnes entassées dans le camp de Mbera se sont sérieusement dégradées.

La remise en question du droit du sol par Nicolas Sarkozy témoigne d'une parole xénophobe décomplexée qui stigmatise certaines parties de la population. Il faut rappeler que l'immigration en France est ancienne, régulière et limitée. Les mouvements de réfugiés récents, notamment ceux qui résultent de la guerre civile en Syrie, concernent principalement les pays de la région. La question de l'immigration est donc une fausse question, qui masque celle, réelle, de l'intégration des plus pauvres.

Leur vie s'est arrêtée au bord de la Manche, du « mauvais » côté, à Calais. Ici, en France, ils n'ont qu'un seul but, celui de franchir les 40 kilomètres qui les séparent des côtes anglaises. En attendant, les migrants sont plusieurs milliers à vivre entassés dans la Jungle, un immense camp de réfugiés à ciel ouvert. Tous les jours, ils tentent de passer au Royaume-Uni mais, la plupart du temps, ils échouent et reviennent à la case départ, à quelques kilomètres du camp, avant de préparer la prochaine tentative, celle qui leur permettra, peut-être, de terminer ce long périple.

A Ouargla, une ville du sud du pays, près de 2 000 personnes vivent sous la tôle d'un hangar transformé en camp.

Les populations qui fuient les combats près de Donetsk et de Louhansk suscitent l'animosité des habitants des régions où elles ont trouvé refuge.

Un président de transition en exil, un Premier ministre démissionnaire, un gouvernement réduit aux affaires courantes... et des milliers de réfugiés entassés dans des conditions indignes.