Mohammed Ben Salmane, jeune et réformateur, a mené une purge de grande ampleur le 4 novembre 2017 pour se débarrasser de ses rivaux. Une stratégie inquiétante pour la région. En complément, l'article "Riyad derrière la démission de Saad Hariri".

Les autorités saoudiennes ont sommé 8 000 étudiants de quitter le territoire canadien en réaction aux critiques d'Ottawa concernant les violations des droits de l'homme.

Drame humanitaire, bavures à répétition, objectifs flous, divergences entre alliés ... Le bourbier yéménite commence à faire pâlir l'étoile du prince héritier Mohamed Ibn Salman, dont la plupart des choix se sont pour l'instant révélés hasardeux, sinon désastreux.

Durant des mois, le prince Mohammed ben Salmane (MBS) s’est construit une image de “libéral” en Occident grâce à des campagnes de communication dispendieuses. Des cinémas ont ouvert, des femmes ont pu assister à des matchs de foot, écrit "The Atlantic". Et puis tout s’est effondré. Les arrestations se sont multipliées et le masque est tombé. Loin du réformateur annoncé, MBS dirige le royaume d’une main de fer. Le meurtre présumé du journaliste Jamal Khashoggi, disparu le 2 octobre 2018 au consulat saoudien d’Istanbul, ne fait que ternir un peu plus son image. Sommaire.

L'assassinat de Kashoggi fait enfin éclater la vraie nature du régime de Riyad derrière le modernisme affiché, une barbarie d'un autre temps. Retour sur l'itinéraire en trompe-l'oeil d'un adolescent complexé devenu dirigeant tout puissant. Sommaire. "MBS", le tyran qui a dupé l'Occident. L'embarras de Paris. Washington dans le piège. La diplomatie aventureuse de l'Arabie saoudite. "Un modernisme de façade". Les mirages de l'après-pétrole.

Le retrait américain, loin de provoquer le chaos, semble au contraire apaiser les tensions dans le Golfe.

Miser tous ses pions sur des mégaprojets n’est pas la meilleure façon de sortir de ses problèmes endémiques.

En échange de la cession à Riyad du dossier Jamal Khashoggi, le président turc s’assure du soutien financier saoudien en vue des prochaines élections.

Le rapprochement s'accélère entre l'Etat hébreu et l'Arabie saoudite. Une relation encore secrète, qui pourrait bouleverser le Moyen-Orient.

La visite américaine prévue mi-juillet 2022 devrait décider Riyad à augmenter sa production pétrolière et à normaliser ses relations avec Israël, en échange d’une réhabilitation de Mohammed ben Salmane et de garanties militaires.

Mondialisation veut dire obligation de s'informer du monde. Elle nous oblige en permanence à mesurer nos ignorances, au contact de partenaires avec lesquels nous sommes contraints de compter et dont la conduite, les évolutions, les ambitions ne cessent de nous déconcerter. Ce n'est que depuis peu, ainsi, que l'opinion occidentale commence à se rendre compte du rôle joué par l'Arabie saoudite dans la diffusion d'un islam rigoriste. Mais c'est pour découvrir simultanément combien le fonctionnement de cette puissance financière majeure nous reste opaque.