Managua a ouvert ses portes aux milliers de Cubains qui fuient leur pays, surtout pour atteindre les Etats-Unis. Une opération dont La Havane est le complice : Cuba espère ainsi faire baisser la pression sociale et politique qui traverse l’île.

En 1965, Ernesto Che Guevara se morfond sur les rives du lac Tanganyika. En quête de nouvelles luttes contre "l'impérialisme", l'icône de la révolution cubaine est venue, incognito, prêter main forte à la rébellion contre les troupes du colonel Mobutu. Mais la greffe n'a pas pris. Et le rêve africain a viré à la débâcle. La répétition générale d'un fiasco qui conduira, deux ans plus tard en Bolivie, à la mort du guérillero, dont on commémore cette année le cinquantenaire.

La "vente de services" (notamment ceux de médecins) constitue désormais la première source de devises pour l'économie cubaine, devant le tourisme et les envois d'argent de l'étranger. Déterminante sur le plan économique (notamment dans le cadre d'un partenariat avec le Venezuela), l'activité illustre à la fois l'expertise de l'île dans le domaine médical et l'une de ses priorités politiques : la solidarité internationale.

Ce sont deux jours qui ont marqué l'histoire dans un monde en pleine guerre froide. Deux ans après la chute du régime de Fulgencio Batista (1952-1959) avec la révolution guidée par Fidel Castro (1959-2008), les Etats-Unis tentent de reprendre Cuba. La Maison Blanche et la CIA soutiennent un débarquement militaire de Cubains exilés dans la baie des Cochons, sur la côte sud de l'île. C'est un échec : La Havane se déclare officiellement communiste et renforce ses liens avec l'URSS.