On aurait pu imaginer que les parents d'élèves, après avoir été contraints de faire l'école à la maison, se montreraient moins casse-pieds avec les enseignants. Erreur. À trop vouloir protéger et défendre leurs enfants, certains dépassent encore souvent les bornes. Enquête.

Comme à chaque rentrée, les enseignants ont vu ces dernières semaines venir frapper à leur porte des parents persuadés que leurs enfants étaient surdoués. Du plutôt HPI, pour "haut potentiel intellectuel", le terme employé. Gonflée par des séries et ouvrages grand public et convoitée pour l'argent qu'elle génère, cette bulle des enfants précoces révèle surtout les limites de l'hyper-parentalité et les maux d'une école publique attaquée de toutes parts.

Les profs ont de plus en plus de mal à les gérer. Trop présents ou trop absents, anxieux souvent, agressifs et même violents. Ils sont nombreux à peupler leurs cauchemars. En complément, l'analyse de Georges Fotinos, ancien inspecteur général de l'Education nationale qui déclare : "Les relations parents-profs n'ont cessé de se dégrader".

La pandémie de coronavirus et les confinements ont révélé l'inventivité des enseignants et la capacité du système à se transformer, au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer. Boom des pédagogies 2.0, révolution de la coéducation, personnalisation du travail scolaire, classe en plein air, réorganisation des temps et espaces scolaires... Quels sont les fondements de ces pédagogies actives, numériques, libertaires, collaboratives ? Quels en sont les précurseurs et les acteurs ? Et surtout : que valent-elles ?