Avec un bilan plutôt flatteur, le Premier ministre José Luis Zapatero semblait assuré de sa réélection face à une droite divisée. Mais le scrutin du 9 mars 2008 risque d'être plus serré que prévu.

En Espagne, la croissance de l'économie s'essouffle. Mais, à l'heure du verdict des urnes, cela n'inquiète guère le président du gouvernement.

Grogne de l'Eglise catholique, essoufflement de l'économie, rupture de la trêve avec l'ETA... Avant les législatives du 9 mars 2008, le temps se gâte pour le chef du gouvernement socialiste.

Plombé par la crise économique, le président du gouvernement socialiste n'a plus la baraka : tout ce qu'il entreprend tourne au fiasco. Du coup, il n'est même pas assuré de pouvoir achever son mandat.

Vainqueur des législatives du 9 mars 2008, le Premier ministre socialiste va pouvoir poursuivre son action. Il devra rectifier ses erreurs, notamment sur les questions territoriales.

Qui du socialiste Zapatero ou du conservateur Rajoy, sortira vainqueur des législatives du 9 mars 2008 ? La bataille s'annonce serrée à l'issue d'une campagne placée sous le signe du ralentissement économique et où le thème de l'immigration a été largement exploité par la droite.

Le quotidien El Pais proche des socialistes, n'est pas tendre avec le Premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero. Principale raison de ce désamour, la façon dont il gère l'aggravation de la crise

Le chef du gouvernement socialiste paraît désarmé face à la crise qui se prolonge. Ses difficultés pourraient précipiter l'échéance électorale.

Comme il y a eu aux Etats-Unis un avant et un après - 11 septembre il y aura en Espagne un avant et un après - 11 mars. C'est une nation sous le choc que trouve José Luis Rodriguez Zapatero. Tous les débats qui agitaient le pays avant les élections paraissent aujourd'hui datés, presque futiles. Les clichés sur le "miracle espagnol" ont perdu leurs couleurs. Jamais un pays européen n'avait subi sur son sol une attaque terroriste d'une telle sauvagerie. Jamais un peuple n'avait changé de majorité dans le sang et les larmes.