Alors qu'un vent démocratique souffle sur la Birmanie, les Rohingyas, une minorité musulmane persécutée par les bouddhistes majoritaires, restent victimes d'un déni de citoyenneté.

Près de 90 000 musulmans ont fui au Bangladesh les violences dans l'ouest du pays, selon l'ONU

Excécutions, viols, violences, destruction systématique des maisons... Depuis le 26 août, les Rohingya, la minorité musulmane de Birmanie, sont chassés vers le Bengladesh, sans espoir de retour. UN nettoyage ethnique d'une ampleur inégalée.

L'indifférence affichée par la Prix Nobel de la paix face aux persécutions des Rohingya illustre ses ambiguïtés

Près de 38 000 migrants sont priés de partir vers l'Ouganda ou le Rwanda, sous peine d'être arrêtés.

Plus de 688 000 membres de cette minorité musulmane ont fui le nettoyage ethnique orchestré par l'armée birmane et s'entassent dans des camps au Bangladesh. Leur rapatriement en Birmanie est prévu sous deux ans.

En tant que dissidente, Aung Sang Suu Kyi était la championne de la lutte pour les droits humains. Pourquoi ne les défend-elle plus maintenant qu'elle est au pouvoir?

En 2012, à la suite du meurtre de trois musulmans, une jeune bouddhiste est retrouvée poignardée dans l'Arakan, au nord de la Birmanie. Ce sera le début d'une flambée de violence ethnique qui dure depuis cinq ans, poussant les Rohingyas, minorité musulmane, sur les chemins de l'exil vers le Bangladesh voisin. Mais cette tragédie n'est qu'un épisode dans une longue histoire, prévient l'anthropologue François Robinne...