Le président de la chambre des députés veut destituer Dilma Rousseff. Même si la procédure ne va pas à son terme, la présidente n'avait vraiment pas besoin de ça !

Evangéliques, représentants des grands propriétaires terriens et partisans de la légalisation des ventes d'armes ont uni leurs forces pour obtenir la destitution de la chef de l'Etat.

La présidente du Brésil est accusée d'avoir maquillé les comptes publics avant sa réélection.

Décrite comme hystérique par ses adversaires, Janaina Paschoal se dit "simple citoyenne'

Après plus de treize ans aux commandes du Brésil, le Parti des travailleurs de Lula et Dilma Rousseff est victime de l'usure du pouvoir. Le rêve qu'il incarnait pour la gauche s'est évanoui au rythme des affaires de corruption, tandis que la classe moyenne dénonce la généralisation de l'"assistanat"

La chute de Dilma Rousseff signe la fin d'un cycle ouvert par l'arrivée au pouvoir du président Lula en 2003

La procédure de destitution de la présidente, qui entend se maintenir à son poste, a été votée par 367 députés

Le 17 avril 2016, la Chambre des députés brésilienne a autorisé, par une large majorité, l'ouverture du procès contre la présidente Dilma Roussef. Envoyée au Sénat, compétent pour le jugement, l'admissibilité du procès y a été aussi approuvée le 12 mai. La présidente est donc suspendue pour 180 jours maximum et remplacée par le vice-président, Michel Temer. La délibération du Sénat aggrave la crise politique qui hante le Brésil depuis les présidentielles de 2014. Au centre de la polémique se pose la question de la nature du procès de destitution...

Une commission de députés a validé la procédure qui pourrait ouvrir la voie à la destitution de la présidente Dilma Rousseff. Pour ce quotidien brésilien, qui pense déjà à la suite, le vice-président Michel Temer a tout pour sauver le pays.

Alors que les députés ont approuvé le principe de la destitution de la présidente Dilma Rousseff - qui est encore loin d'être acté -, ce chroniqueur y voit l'échec des aspirations de tout un pays.

A lire une partie de la presse, le processus de destitution de la présidente Dilma Rousseff, enclenché le 17 avril 2016 par un vote du Parlement, témoignerait de la vigueur de la jeune démocratie brésilienne. C'est tout le contraire. En renonçant à réformer le système politique du pays, la gauche a armé le piège qui se referme aujourd'hui sur elle.