Qui a tué l’ancien président du Burkina Faso et douze de ses compagnons ? Le procès en cours à Ouagadougou tente de résoudre une énigme vieille de trente-quatre ans. "Courrier International" donne également la parole Serge Oulon, essayiste et journaliste au bimensuel burninabé "L'évément". Il déclare : "Ce procès permettra de régler une affaire qui divise encore le peuple".

Assassiné en 1987 à l'âge de 37 ans, l'ancien président du Burkina Faso est devenu une icône qui s'affiche aujourd'hui partout. Alors que Blaise Compaoré vient d'être reconnu coupable de la mort de son ancien frère d'armes, les idées révolutionnaires de celui qui s'opposait autant à la corruption qu'à l'impérialisme résonnent fortement en France chez les jeunes et dans la pop culture.

Il y a 30 ans, le 15 octobre 1987, le leader de la révolution burkinabé était assassiné. Deux ans plus tard, Sennen Andriamirado, rédacteur en chef de "Jeune Afrique" et intime de l'ex-chef de l'Etat, publiait "Il s'appelait Sankara". Voici ici reproduit le récit de la dernière journée du président du Faso sous la plume de notre confrère disparu en 1997.

Trente-trois ans après sa mort, l'ancien président du Burkina Faso fascine plus que jamais. La jeunesse du pays réclame la vérité sur son assassinat ainsi que le rôle joué par la France.

Quarante ans après l'arrivée au pouvoir du révolutionnaire burkinabè, deux bandes dessinées passionnantes reviennent sur sa trajectoire, ses idées et sa mort.

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, dirigeant du Burkina Faso et figure du panafricanisme, était assassiné lors d’un coup d’Etat. Les circonstances de ce crime sont restées obscures jusqu’à la chute du président Blaise Compaoré en 2014. Le procès, qui s’ouvre à Ouagadougou le 11 octobre, devrait lever un coin du voile. Une question reste ouverte : le rôle joué par la France.