Acteur majeur de la campagne de vaccination française contre le Covid-19 grâce à ses prises de rendez-vous en ligne, la start-up tricolore Doctolib continue de s'imposer comme un acteur clé dans le système de santé national. Bénéficiant du statut de licorne (donc valorisée à plus d'un milliard de dollars), elle devient aussi bien indispensable pour les patients que pour le personnel de santé. Toutefois, plusieurs éléments posent question, notamment son traitement des données de santé, ces dernières étant hébergées sur un cloud détenu par Amazon, un groupe américain.

A peine évoquée, l'application StopCovid avait déclenché un tollé : nos libertés étaient menacées, notre vie privée serait à la merci du premier internaute venu. Pourtant, son usage n'est que facultatif : que dire alors du Health Data Hub (HDH) ? Sous ce nom barbare se cache une plateforme recensant les données médicales des Français, d'une ampleur inédite : les informations liées à tout acte remboursé par l'assurance-maladie, mais aussi celles des hôpitaux, de centres spécialisés ainsi que du dossier médical partagé des patients, entre autres.

Depuis 2019 en France, la procédure d’agrément santé (HADS) a laissé la place à une procédure de certification santé (HDS) via un organisme accrédité. L'objectif est d'assurer la sécurité des données médicales et de développer une interopérabilité des systèmes pour que tous (patient, médecin, mutuelles...) puissent y accéder. L'élément le plus important à prendre en compte pour choisir un hébergeur de données est la pérennité du système. Panorama des hébergeurs de données de santé certifiés. Tableaux. Pas de chiffres.

En 2019 a été créé, en France, le Health Data Hub (HDH), chargé de regrouper toutes les données de santé françaises. L’hébergement de ces données a été confié six mois plus tard à Microsoft, une multinationale soumise à une législation américaine peu compatible avec les règles européennes visant à leur sauvegarde et à l’indépendance de l’Union européenne.