Inébranlable, le chef de l'Etat résiste aux protestations des ″Indignados″ comme aux pressions internes à son parti. Il promet une élection depuis 2008... mais rien ne vient.

Le 31 août 2012, Manuel Vicente figurera en deuxième position sur la liste du parti au pouvoir pour les législatives... Juste derrière le président vieillissant, qui semble se chercher un successeur.

Il a passé trente-trois ans à la tête de son pays, mais de José Eduardo dos Santos on ne sait rien ou presque. Les législatives du 31 août 2012 lui ont permis d'être reconduit pour cinq ans à la présidence. Portrait d'un homme secret mais habile, passé maître dans l'art de la manipulation.

La fille aînée du président angolais José Eduardo dos Santos est devenue la femme la plus riche d'Afrique en toute discrétion. Télécoms, banques, énergie : rien ne lui échappe. Sur fond d'accusations de népotisme et de corruption.

Ce n'est pas un hasard si le président français est venu le voir à Luanda, début juillet 2015. Pas un hasard non plus s'il s'implique en Centrafrique. José Eduardo dos Santos rêve de mettre un pied hors de sa zone d'influence. Encore faut-il qu'il ait les moyens de ses ambitions.

C'est l'histoire d'un pays, indépendant depuis tout juste quarante ans. C'est également l'histoire d'un homme, José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis presque aussi longtemps, mais auquel la communauté internationale se garde bien de faire des remontrances.

Le président angolais a annoncé qu'il se retirerait en 2018. Etrange, car cette date ne coïncide pas avec la fin de son mandat... Serait-ce une nouvelle ruse, ou est-il vraiment las du pouvoir ?

Crise économique, contestation sociale, succession... Alors que le régime est fragilisé, le président a placé sa fille Isabel à la tête de la Sonangol. Un choix risqué - mais calculé - à un an de l'échéance présidentielle.

Corruption, népotisme... L'ancien Premier ministre est le seul au sein du parti au pouvoir à dénoncer ouvertement ces fléaux et à réclamer que le président prenne sa retraite.

En septembre, José Eduardo dos Santos fêtera ses trente-six ans à la tête de l'Angola. Il règne d'une main de maître sur le pays. Au centre de tout et, semble-t-il, imperturbable...

José Eduardo Dos Santos ne se représente pas aux élections du 23 août 2017. Le chef d'État et ses proches sont accusés de s'être considérablement enrichis grâce au programme de reconstruction du pays lancé après la guerre civile.

La rente pétrolière est accaparée par l'ancienne nomenklatura communiste, convertie au capitalisme de choc, mais la population angolaise vit dans la misère...