Un acte de foi philosophique.

Saison parisienne pour le metteur en scène italien Romeo Castellucci, qui présente « Moses und Aron » de Schonberg à l'Opéra Bastille et trois spectacles au Festival d'Automne. Avec, toujours, un indéniable sens de la destinée hérité de son goût pour la tragédie grecque.

L'opéra de Schönberg interroge le rôle de l'imagination : pour éviter l'idolâtrie, faut-il renoncer à communiquer l'invisible ? Il est possible de suivre l'invitation de Ricoeur à penser l'imagination comme reconfiguration du monde.

Quand il s'embarque pour l'Amérique en 1933, le compositeur a déjà mené à bien sa révolution sérielle, qu'on a accusée d'avoir consommé le divorce entre les compositeurs et le public...

Ou comment un compositeur viennois, réputé autodidacte, a révolutionné le système harmonique traditionnel.

Schoenberg se lance, entre 1902 et 1908, dans la peinture et exécute environ 200 tableaux et dessins. C'est cet autre visage du grand compositeur viennois que nous fait découvrir cet automne le Musée d'art moderne de la Ville de Paris, au moment où le Châtelet monte la totalité de sa production musicale.

En s'en prenant violemment à l'avant-garde musicale du XXe siècle, un jeune compositeur néoclassique vient de réveiller un conflit qu'on croyait dépassé. Nouvelles du front.

La révolution atonale que déclencha Arnold Schoenberg marqua la musique occidentale pendant presque tout le XXe siècle. Aujourd'hui, le sérialisme a dit ses derniers mots. C'est le moment de se pencher sur ce compositeur au romantisme ardent, idéaliste et attachant, à l'intelligence fulgurante.