L'heure est au bonheur des reprises. Une journée particulière, d'Ettore Scola, avec Sophia Loren et Marcello Mastroianni, revient donc sur les écrans. Un chef-d'oeuvre. Encore et toujours

Femme au foyer, elle est retenue chez elle. Homosexuel, il est consigné dans son appartement... Le fascisme dénoncé par Ettore Scola

Le réalisateur d'"Une journée particulière" est mort le 19 janvier, à l'âge de 84 ans

Scola entretenait une relation privilégiée avec la France, sa grande disponibilité en faisait un cinéaste que tout le monde voulait recevoir et la ressortie de ses films a toujours été toujours saluée comme un événement.

En près de cinquante ans de carrière, Ettore Scola, récemment disparu, a été le témoin de l'évolution de l'Italie entre l'immédiat après-guerre, avec la reconstruction d'un pays dévasté, et les années soixante-dix, avec les désillusions du boom économique - c'était le sujet de "Nous nous sommes tant aimés" - , puis entre cette période et les années 2000, où l'on suit l'explosion des partis traditionnels, la disparition du parti communiste et l'arrivée calamiteuse au pouvoir de Berlusconi, responsable indirect d'un arrêt de carrière prématuré pour le cinéaste, "Gente di Roma" constituant la syn

A 72 ans, le réalisateur d'"Une journée particulière", Ettore Scola, signe un chant d'amour à Rome, où il a passé toute sa vie. Et où rien, dit-il, n'a changé.

Luigi Comencini en 2007, Dino Risi en 2008, Mario Monicelli en 201 : Ettore Scola, qui était né près de Naples en 1931n le plus jeune des quatre héros de la commedia all'italiana, leur d'Artagnan, vient donc d'être happé à son tour par le temps qui passe, le 16 janvier 2016, à Rome.

Trente ans après ressort, en copie restaurée, "Nous nous sommes tant aimés" d'Ettore Scola, chef-d'oeuvre de la comédie douce-amère à l'italienne, avec Vittorio Gassman, Nino Manfredi et Stefania Sandrelli. Cette épopée, qui suit le parcours de trois amis, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 70, n'a rien perdu de sa force, ni de son émotion. Retour, avec le cinéaste, sur ce film magnifique, évocation des illusions perdues.