Le plus insupportable dans la perte, serait-ce la perte de vue ? Annoncerait-elle, chez l'autre, l'absolu retrait d'amour et, en nous, l'inquiétude d'une infirmité foncière : ne pas être capable d'aimer l'invisible ? Telle est la question que déploie ce livre qui s'ordonne selon trois axes. Il décrit d'abord quelques formes du refus de la perte - de l'apathie à la réaction thérapeutique négative en passant par l'amour de la haine. Il analyse ensuite les modalités de la croyance pour reconnaître l'essence " profane " de la psychanalyse. Il insiste enfin sur la mélancolie active du langage qui, en s'éloignant du visible, porte en lui la défaite du culte de l'image. Les chemins empruntés sont divers. Le lecteur y rencontre le doux Oblomov et la Gradiva rediviva, Sartre et André Breton, Freud et Winnicott, le curieux oiseau de Léonard et les mots incertains de l'autobiographie. Si la psychanalyse est ici tout au long présente, ce n'est pas comme regard théorique mais à l'horizon, à perte de vue : là où nos yeux ne pouvant plus rien saisir transmettent leur trouble à la pensée.

Pas facile de quitter les jupons de ses parents pour la première fois. Fleurette, que l'on emmène avec douceur mais fermeté vers la plus belle nounouserie de la montagne, en sait quelque chose. Elle se sent tout bonnement trahie. Cette histoire tout en rondeurs, qui raconte aussi comment se faire des amis, apportera bien du réconfort aux futurs candidats à la crèche. (Lire)

Pierre part en classe verte pour quelques jours. Il se pose beaucoup de questions, séparé de sa maman, alors que sa petite soeur lui prépare un cadeau pour son retour. Evoque les premières séparations (colonies de vacances, sorties scolaires) qui sont parfois vécues difficilement par les enfants mais qui les aident à grandir.