Le candidat Sarkozy avait évoqué l'idée d'un retour du service civil. Devenu président, il a demandé à l'ancien ministre de l'Education nationale d'y réfléchir.

François Hollande souhaite que le service civique accueille 350 000 jeunes par an d'ici trois ans. Si le ministère de la Culture a créé 6 000 missions en 2015, il le doit essentiellement au secteur socioculturel. Les grandes institutions peinent à faire une place à ces jeunes, coincés entre les offres de stages qui s'adressent à un public plus qualifié et les emplois aidés.

Passive et individualiste, la jeunesse d'aujourd'hui? C'est un tout autre portrait qui se dessine au travers de ceux et celles qui ont choisi d'effectuer leur service civique. Celui d'une génération désireuse de servir la société. A défaut, parfois, d'y trouver sa place.

Avec les attentats perpétrés début janvier 2015, c'est la question de la cohésion nationale et du « vivre-ensemble » qui s'est (re)posée à nous. S'en est suivi très rapidement un procès fait à la jeunesse pour son supposé manque de civisme. Vite recoller les morceaux ! Et trouver un truc qui marche : ce sera le service civique universel. Au fait, concrètement, ça consiste en quoi un service civique ?

Fondée en 1994, à l'initiative de quatre étudiantes en école de commerce, l'association Unis-Cité avait pour ambition de permettre aux jeunes français, quels que soient leurs origines et leur niveau scolaire, de consacrer une période de leur vie à des actions utiles à la fois à la collectivité et à eux-mêmes.

L'objectif : aider les 15-25 ans à acquérir une première expérience professionnelle en se consacrant à une bonne cause. 10 000 d'entre vous vont en profiter en 2010, 75 000 à partir de 2014.