Le XVIIIe comme on ne l'a jamais lu. Un essai passionnant éclaire les paradoxes d'une époque prérévolutionnaire en clair-obscur.

Toujours à la tâche à 92 ans, Jean Starobinski vient de publier trois ouvrages : deux traversées des oeuvres de Rousseau et de Diderot, et « L'Encre de la mélancolie » qui rassemble les écrits qu'il a consacrés à l'humeur noire.

Source du désespoir mais aussi de la création artistique, la mélancolie est au coeur des recherches de l'historien des idées Jean Starobinski.

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Grand connaisseur de Rousseau, Jean Starobinski se conforte à l'auteur des ″Confession″ une nouvelle fois avec ″Accuser et Séduire″. Nouveaux éclairages sur l'écrivain genevois.

Avec sa manière d'investir un texte, de l'habiter, Jean Starobinski met en évidence ce qu'il est parfois difficile de percevoir et donne à entendre ce qui n'est plus entendu. Un imposant recueil rend grâce à son art de la raison critique.

Un imposant recueil rend grâce à une érudition partageuse et à une curiosité tous azimuts.

Alors qu'il n'a cessé d'explorer dans les pas de Rousseau et de Baudelaire l'aspiration à une vie recommencée, à un autre monde, cet esprit enjoué, féru d'opéra et de spectacles, voit dans les masques la voie la plus courte vers l'authenticité.

Au moment même où le XVIIIe siècle fomente le triomphe de la raison, il doit s'ouvrir aux puissances cauchemardesques du sentiment. "L'Invention de la liberté" est une subtile leçon d'ambivalence.