La troisième saison de la série à succès du showrunner britannique qui relate la lutte de pouvoir d'une fratrie pour mettre la main sur l'empire médiatique de son père vient de se clôturer. Pour cette plongée addictive chez les puissants de ce monde, Jesse Armstrong s'est nourri d'une expérience en politique et d'un minutieux travail de recherche.

Va-t-il enfin désigner un héritier ? Après avoir passé quatre saisons à regarder ses enfants se déchirer pour son héritage, Logan Roy s'apprête à tirer sa révérence. Son interprète, Brian Cox, croisé au festival Séries Mania de Lille, se confie sur la fin de "Succession", la richissime saga HBO.

Nous aurons bien du mal à quitter les héros de la brillante série "Succession" — tout simplement la meilleure du moment, selon les derniers Emmy Awards —, qui s’achève avec sa quatrième saison, alors qu’ils incarnent certainement ce qui est le pire pour nombre d’entre nous : affreux, (hyper)riches et méchants, ils font partie des 0,1 % les plus fortunés de la planète… et des moins dotés de surmoi ou de valeurs morales.

Ses héros sont aussi riches qu'abjects, aussi attachants que déplaisants. Alors qu'arrive son ultime saison, "Succession" est-elle une saga écoeurante de cruauté ou une satire salutaire ? L'article se conclut par un portrait de Brian Cox, intitulé "Un roi du contre-emploi".

Après un enchainement de petits rôles dans des grands films, Jeremy Strong a finalement connu le succès à 40 ans avec "Succession". En tant que Kendall Roy, fils traitre et trahi, il s'y est imposé comme le nouvel acteur sérieux du moment. Un clou qu'il enfonce dans "Armageddon Time", le nouveau film de James Gray.

Portant bien son nom, la série HBO "Succession" arrivait en 2018 dans un creux. Depuis, elle a comblé un double vide : celui des grandes séries et celui de la comédie américaine, soit les deux phénomènes qui ont, aux Etats-Unis, le plus intensément marqué ce début de siècle cinématographique.