Les frères Tsarnaev pouvaient devenir de parfaits Américains. Et puis...

La guerre d'indépendance qui ravage depuis dix ans la république russe de Tchétchénie se propage dans le Caucase.

Le président russe et son clan exploitent le ressentiment du public contre les terroristes pour justifier une agression qui leur permet de faire oublier provisoirement l'ampleur des scandales auxquels ils sont mêlés.

Boris Eltsine a décidé d'écraser la rébellion tchétchène quel qu'en soit le prix en victimes civiles. Les indépendantistes ripostent en étendant le conflit aux républiques voisines et menacent de frapper à Moscou même.

Les propositions de négociation adressées par le président russe à Doudaïev, et précédées par des violences inouïes contre les villages tchétchènes, n'ont convaincu aucun des intéressés, qui y voient une simple manoeuvre électorale.

Le mystère de l'assassinat du dirigeant tchétchène, avec qui des négociations étaient en cours, n'est pas éclairci. Vengeance des services secrets après le terrible revers subi le 16 avril par une unité de l'armée russe ? La paix, en tous cas, sera plus difficile sans lui.

La mort du président rebelle de la Tchétchénie, Djokhar Doudaïev, n'est que le plus récent épisode d'une guerre qui a déjà tué 50 000 personnes. Insurgés contre soldats russes dans une capitale en ruine ; réfugiés jetés sur les routes du Caucase...

Les bombardements sont arrêtés, Grozny est sauvé, les combattants se séparent, les troupes russes commencent à se retirer, mais les problèmes juridiques et politiques de la sécession tchétchène restent à résoudre. Et il y a urgence.

Ministre de l'Intérieur, le général Koulikov veut poursuivre la guerre, tandis que Lebed l'accuse de conduire la Russie au désastre. C'est le bras de fer. Eltsine, lui, est "en vacances"...

En passant le dossier tchétchène au général Lebed, Eltsine a voulu se défausser de la sale guerre. Mais miné par la maladie, peut-il encore régner sur un pays exsangue ?

Après une farce électorale à Grozny, la guerre d'indépendance des Tchétchènes se poursuit et l'armée russe, qui ne contrôle que les routes et les villes, fait figure d'assiégée.

Soldats russes et tchétchènes jouent ensemble au billard dans les cafés... Mais le général Doudaïev, le chef des indépendantistes, conteste l'accord de fin des hostilités signé par les militaires.