Comment la parole politique peut-elle se remettre en mouvement et composer la chose publique ? Aujourd’hui, des muets s’adressent à des sourds. Le nouveau régime climatique impose de décrire les territoires dont nous dépendons avant de pouvoir débattre.

En avril 2019, 248 parlementaires de presque tous bords – Pc, Lfi, Ps, Lr – déclenchaient une procédure de référendum d’initiative partagée (Rip). Il s’agissait de contester le projet de vente de la société Aéroports de Paris (Adp), décidé par le gouvernement via la loi Pacte. La procédure, inscrite à l’article 11 de la Constitution lors de sa révision en 2008, a été pour le moins cadenassée, illustrant bien des crispations sur la participation populaire aux institutions démocratiques.

Pour le maire de Sceaux, si la culture des relations entre l’Etat et les collectivités territoriales n’évolue pas, ce qui implique de véritables réformes institutionnelles, nous nous dirigeons vers d’importantes difficultés, déjà mises en lumière par la crise sanitaire.

Désunie, la garde rapprochée du président-candidat se divise en trois clans (technos, collaborateurs, politiques) prêts à tout pour l'influencer.

Le philosophe Pierre-Henri Tavoillot jauge le basculement actuel vers l'acte II du quinquennat. Entretien.

Réformer sans penser aux gens, cultiver l’entresoi, se sentir au-dessus de tous... La critique envers les technocrates s’est encore renforcée avec la crise des "gilets jaunes". S’ils admettent volontiers être trop coupés du monde, ces serviteurs de l’état se sentent pourtant investis d’une mission qui dépasse le temps des mandats. Et s’inquiètent, alors que se termine le grand débat national, de l’affaiblissement des responsables politiques.

Les événements mondiaux sont de plus en plus difficiles à anticiper et l’avenir, de plus en plus "compliqué", estime ce sociologue de l’histoire. Face à la colère des peuples et au risque de bouleversement radical du système politico-économique actuel, il est urgent de repenser les relations entre les citoyens et les Etats.

A peine la crise ouverte par le mouvement des Gilets jaunes était-elle à peu près refermée que le projet de réforme des retraites a rallumé une protestation sociale de grande ampleur, signe, s’il en fallait un de plus, de la conflictualité latente qui travaille la société française. En la circonstance, la manière dont s’est manifestée l’opposition au projet gouvernemental a surtout eu pour effet de mettre en lumière les failles de notre système de négociation sociale.

Thierry Pech est le directeur général du think tank Terra Nova. Avec Laurence Tubiana, il a été nommé coprésident du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat. Cette instance a été mise en place par le président de la République en avril 2019, à la suite du mouvement des « gilets jaunes » et du grand débat national. Elle a rassemblé cent cinquante citoyens tirés au sort pour formuler des propositions visant à réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale.

Critiqué de toutes parts, le président maintient son cap coûte que coûte. Enquête sur ses vrais défis. Sommaire. Pourquoi Macron ne veut rien lâcher. Europe, la stratégie du chat. C'est l'heure de la retraite ! Alain Juppé : "Sur l'Europe, Macron ne peut agir seul". Histoire : comment ils ont pris leurs grandes décisions.

Bureaucratie sclérosante, scepticisme tétanisant, lobbying paralysant... Comment le pays de Pasteur s'est retrouvé à la traîne d'une campagne vitale. Enquête sur nos péchés capitaux. Sommaire. Vaccination, le mal français. La revanche de Vladimir Poutine. Y a-t-il un logisticien dans la salle ? Messieurs les Anglais, piquez les premiers ! Kate Bingham, une vaccinatrice venue de la City. Le faux pas d'Angela Merkel. Les huit vaccins les plus avancés au banc d'essai. Le code secret du passeport vaccinal.

Xi Jinping a entamé en octobre 2022 son troisième mandat à la tête du Parti communiste chinois. C’est guidé par l’idéologie qu’il mène son pays d’une main de fer, explique l’ancien Premier ministre australien Kevin Rudd, président de l’Asia Society, à New York. Une grille de lecture que les Occidentaux feraient bien d’utiliser pour mieux comprendre les ressorts des décisions prises à la tête de l’État chinois. Et s’en prémunir.