Convulsions politiques, crise financière, corruption : la Thaïlande, l'un des dragons les plus puissants de l'Asie, connaît de fortes perturbations. Elle parvient toutefois à maintenir son unité, le consensus national prenant appui sur les valeurs du bouddhisme et de la monarchie constitutionnelle.

La démission du Premier ministre, sous la pression de la rue, marque une nouvelle étape dans la crise que connaît le pays.

A Bangkok, le conflit entre partisans et adversaires du gouvernement oppose des lignes idéologiques, mais aussi sociales et culturelles. Le roi pourra-t-il réconcilier cette société divisée avec elle-même ?

Notoirement corrompu, le Premier ministre Thaksin Shinawatra a été renversé par un coup d'Etat. Les militaires s'affirment déterminés à rendre rapidement le pouvoir aux civils. Faut-ils les croire ?

Il fut Premier ministre, il est toujours milliardaire. Désireux de rentrer à Bangkok, Thaksin Shinawatra, aujourd'hui patron d'un grand club de foot anglais, négocie avec les militaires qui l'ont chassé du pouvoir il y a dix-sept mois.

Thaïlande. Le soulèvement a été réprimé dans le sang, mais rien n'est réglé. Enquête sur les révoltés de Bangkok.

Le Premier ministre Thaksin Shinawarta a favorisé les plus riches tout en subventionnant les plus démunis.

Dans les provinces méridionales, peuplées à 80% de musulmans, la violence continue. Et le gouvernement ne semble pas disposé à accepter les mesures proposées par la Commission de réconciliation.

Le retour à la paix dans les provinces méridionales est la priorité du nouveau Premier ministre, Surayud Chulanont. Mais la rébellion est très atomisée, ce qui complique la tâche du gouvernement.

Le projet de nouvelle Constitution vise à limiter au maximum les pouvoirs du Premier ministre et à éviter la domination d'un parti sur la scène politique.

La décision des juges de dissoudre le parti qui a dominé la vie politique depuis 2001 donne la légitimité à la junte. Mais ce jugement montre à quel point la démocratie thaïlandaise est mal en point.