Le chef d'oeuvre du Palermitain, publié à titre posthume en 1958, associe l'accélération de l'histoire et le mouvement érotique du monde, les violences et les délices, pour « porter le deuil du temps ».

Le roman de l'aristocrate sicilien Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957), "Le Guépard", traduit la vision amère que l'auteur porte sur un "Risorgimento" inachevé. Et sur une île obstinément réfractaire à tous les changements.

Elle est inoubliable, notre première rencontre avec un livre aussi puissant, aussi parfait que "Le Guépard". Le retrouver presque un demi-siècle plus tard dans une nouvelle traduction n'est pas simple, même si c'est mieux.

La publication posthume de son unique roman, "Le Guépard", fit entrer en 1958 Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans la légende. Reportage sur les lieux secrets d'un miracle littéraire.

Dominique Fernandez a relu avec émerveillement le roman de Lampedusa, dont Visconti tira un film qui reçut la palme d'or à Cannes en 1963.

Pressentant l'approche de la mort, l'aristocrate sicilien s'attelle en 1954 à la composition de son seul roman, l'immense Guépard. Après trente mois de travail effréné, l'auteur succombe sans savoir s'il sera publié.

Les meilleures traductions vieillissent et doivent être ajustées à l'esprit du temps. C'est ce que fit Jean-Paul Manganaro, avec son talent habituel, pour le célèbre "Guépard", réédité en 2007, et qu'il fait aujourd'hui pour l'autre chef-d'oeuvre de Tomasi di Lampedusa : « Le professeur et la sirène », nouvelle bien connue, est accompagné de trois textes plus atypiques qui n'en contribuent pas moins à éclairer l'ensemble de l'oeuvre.

Quelques remarques sur "Le Guépard" ("Il Gattopardo")

Dans « Le Guépard », palme d'or en 1963, Luchino Visconti se retourne sur ses origines - mais c'est pour filmer un monde en train de disparaître.