La réunion des dessins réalisés pour les décors et les costumes de productions de théâtre et d'opéra, telles qu'Antoine et Cléopâtre, de Shakespeare, Les Mamelles de Tirésias de Poulenc et Apollinaire, La Flûte enchantée de Mozart et une pièce inédite de R. Topor qui raconte l'histoire d'amour de Florence et de Dragomir.

La vie du jeune Roland Topor (1938-1997) commence dans les prémices de la guerre. Sa famille se réfugie en Savoie. A la libération débutent les années d'école, les beaux-arts et les premiers succès. Il travaille avec Sternberg, Pauvert, Losfeld, Derrida, etc., mais refuse de se laisser enfermer dans une image. La gloire n'atténue pas l'angoisse de la mort, source constante de son oeuvre.

Souvenirs d'un étrange peintre luxembourgeois né vers 1880 qui traverse le XXe siècle en fréquentant les personnalités les plus illustres. Inventeur du glissisme, du ponctualisme et du cubisme, il peint Guernica, compose Porgy and Bess et écrit Histoire d'O et Le manifeste du surréalisme. Parodie du genre des mémoires et regard critique sur le milieu artistique du XXe siècle.

Dans ce recueil persillé d'aphorismes et de bons mots cruels dont Topor avait le secret d'orfèvre, nous découvrons toute sa palette graphique : dessins au trait ou à la bombe, lavis, linos, peintures, strips et bande dessinée. (Livres hebdo : livres du mois, 5, 2000)

Celui dont Jacques Sternberg a dit : «Sur la carte de l'humour, Topor commence là où le rire finit», Celui qui remarquait : «Le treizième travail d'Hercule : trouver un emploi», Celui qui songeait que «les nuits de la semaine restent à baptiser», Ce provocateur radical et illustrateur d'abîmes, Ce maître du trait et du portrait, Cet homme qui riait de nous et de lui- même, mais pas avec n'importe qui, C'était Topor. Merci Roland Topor. S. J. Homme de plume, de pinceaux et de télévision, Roland Topor provoqua la gratitude de tous ceux qui eurent la chance de découvrir ses dessins, ses peintures, son théâtre ou ses romans. S'appuyant sur ses lectures et des entretiens avec des artistes qui furent proches Topor, Salim Jay dresse le portrait de cet homme admiré par Fellini et Prévert, salué par Mac Orlan, adapté au cinéma par Polanski, et dont l'oeuvre demeure une des plus riches énigmes de la création contemporaine.