Les attaques répétées des insurgés touaregs fragilisent des plus en plus le pays. Et inquiètent l'armée qui soupçonne l'existence de ramifications extérieures.

De part et d'autres de la frontière, les rébellions touarègues ont repris les armes et font craindre une régionalisation du conflit.

Mano Dayak, le chef touareg, est mort en décembre 1995 dans un accident d'avion au milieu de l'Aïr...

Depuis quelques mois, la rébellion touarègue resurgit. Et les Etats concernés peinent à trouver des solutions au malaise très ancien des populations nomades.

La guérilla du Mouvement des Nigériens pour la justice, qui avait d'abord sévi dans la zone d'Agadez, est active dans toutes les régions du pays. L'armée, elle, est accusée de commettre des exactions contre les populations civiles.

Le 15 mai 2008, la Cour suprême du Niger a rejeté la demande de remise en liberté provisoire de Moussa Kaka, correspondant de Radio France Internationale. Le journaliste est incarcéré depuis huit mois en raison de ses contacts avec la rébellion touarègue. En février 2007, celle-ci a en effet repris les armes pour réclamer un plus juste partage des revenus de l'uranium.

Menacés par la famine, négligés par le pouvoir de Niamey, les rebelles touaregs ont repris les armes pour obtenir un meilleur partage des richesses engendrées par l'exploitation du pétrole et de l'uranium.

Kalakoa a passé son existence dans le désert du Niger avec ses chameaux et ses chèvres, à chasser l'herbe et l'eau. Il y a quelques semaines, il est décédé. Tué par des militaires, victime d'une sombre guerre de l'uranium. Vie et mort d'un prince des sable.