Analyse, en mars 2012, de la multiplication des procédures d'outplacement (reclassement) négociées par les salariés français en cas de licenciement, dans un contexte de crise économique et de tensions grandissantes sur le marché de l'emploi. Si les bénéfices pour l'employé sont évidents, proposer un outplacement peut également, parfois, se révéler un plus pour l'entreprise et les gestionnaires des ressources humaines : responsabilité soulagée, syndicats apaisés, image soignée... Encore faut-il choisir la bonne prestation, dont les coûts varient selon les cabinets.

Les modes de gestion des restructurations d'entreprises qui s'accompagnent de pertes d'emplois ont beaucoup évolué depuis une quinzaine d'années. Trois orientations majeures sont observables : l'individualisation de la relation d'emploi, l'indemnisation par rapport à l'employabilité des salariés et, enfin, la place et le rôle pris par les acteurs publics dans l'accompagnement de ces mutations.

Etat des lieux, en octobre 2014, du marché français de l'outplacement. Avec la crise et ses nombreux licenciements économiques, les cellules de reclassement de personnel sont très sollicitées. Alors que 45% des licenciements concernent des salariés d'entreprise de moins de 50 personnes, l'offre à destination des petites entreprises reste peu développée. En cause : le reclassement via une cellule n'est pas obligatoire et son coût est perçu comme prohibitif, le recours aux prestataires extérieurs ne fait massivement pas partie de la culture d'entreprise des TPE/PE.