Réduction de 4% du taux de chômage, doublement du revenu par habitant, accélération du "développement humain"... Le chef de l'Etat affiche de grandes ambitions pour la période 2006-2016.

Lancé au début de l'année, le XIe programme de développement vise une croissance de 6% par an en moyenne sur la période 2007-2011.

La stratégie de développement a réussi sur l'essentiel : désenclaver l'intérieur du pays, élever le niveau de vie, éradiquer la misère. Mais, face au chômage et à la hausse des prix, des inégalités persistent.

Mondialisation, bouleversements technologiques, changements climatiques... Le pays s'est engagé dans une politique de développement basée sur une vision prospective à long terme. Objectif : rejoindre le peloton des pays développés. Le pourra-t-il ?

Le banquier a quitté les rangs du privé et regagné Tunis fin janvier 2011 pour entrer dans le gouvernement de transition. Sa délicate mission : relancer l'économie du pays et les investissements sans menacer l'équilibre budgétaire.

Résultats en chute libre, créances douteuses vertigineuses... Malgré la situation calamiteuse de ses établissements, l'Etat temporise.

Le gouvernement peine à convaincre les entreprises privées, y compris celles du Golfe, de financer de nouveaux projets dans le pays. Pour l'instant, ce sont surtout les bailleurs de fonds institutionnels qui répondent présent.

Il y a urgence pour le secteur bancaire, plombé par des créances douteuses. Mais le nouveau plan de recapitalisation des trois plus grands établissements financiers détenus par l'Etat ne convainc pas.

Pour nombre d'observateurs, c'est avant tout une question politique. Pour se libérer de ses créanciers, l'Etat doit relâcher sa tutelle sur l'économie. Comprendre : privatiser.

Familier des institutions internationales, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances doit rassurer les bailleurs de fonds, agacés par le laxisme budgétaire des précédents gouvernements.

Destiné au premier chef à rétablir un climat propice à l'investissement, le projet de loi dit de "réconciliation économique" ne fait pas l'unanimité.