En matière d'inflation, de déficits publics et d'endettement, le pays de Recep Tayyip Erdogan fait aussi bien, sinon mieux, que nombre d'européens.

Deux fois plus vaste et presque aussi peuplée, la République islamique, malgré sa richesse pétrolière, produit deux fois moins que sa voisine de l'ouest.

Ankara se comporte désormais en puissance régionale, quitte à se démarquer de ses alliés traditionnels. Parmi ses priorités, la défense de ses intérêts économiques.

A l'heure des soulèvements dans le monde arabe, la patrie d'Atatürk y fait désormais figure de modèle. D'autant que, sous la houlette des musulmans-conservateurs, favoris des prochaines élections, elle connait un essor économique spectaculaire.

Comparant l'évolution des sociétés iranienne, turque et égyptienne, l'intellectuel syrien Mohammad Ali Al-Atassi estime que les Egyptiens sont de loin les plus mal lotis. Et qu'ils ne peuvent espérer une amélioration rapide de leur sort

Contre l'opinion hostile à l'intégration européenne de la Turquie, la responsable de l'organisation patronale turque compte sur le dialogue entre les élites.

D'ici au 3 juillet 2011, les Européens doivent trouver un moyen de sauver la Grèce. Et un moyen de sauver leur crédibilité.

Les scores électoraux de l'AKP ont tendance à fluctuer en fonction du taux de croissance, explique l'économiste Seyfettin Gürsel. Or, avant les législatives du 7 juin 2015, celui-ci n'est pas au top.

Obnubilé par les prochaines élections, le pouvoir mise tout sur la croissance, au risque de mettre l'économie en surchauffe et de provoquer une crise de confiance, affirme cette économiste.