La crise syrienne a montré au gouvernement islamiste de la Turquie que l'Iran et la Russie ne pouvaient être des alliés fiables. Ankara ne peut compter que sur l'Occident.

Ankara a imputé à Damas les 46 morts causés par une double explosion dans cette ville proche de la Syrie. Mais la censure imposée aux médias turcs sur les images des lieux du drame soulève des questions gênantes pour le gouvernement turc.

La Turquie veut empêcher en Syrie l'unification des régions kurdes

L'évocation du martyre d'Alep par le tueur du diplomate russe, lundi soir à Ankara, ramène au jeu trouble de Recep Tayyip Erodgan en Syrie depuis d'été.

La dernière région de Syrie aux mains des factions rebelles s'apprête pour ce qui pourrait être la dernière bataille de cette guerre. Une bataille qui aurait également des conséquences sur les rapports de la Syrie avec la Turquie et la Russie.

Pétrole, armes, munitions, combattants... Daech fait tout transiter par la frontière syro-turque. Un trafic que les autorités d'Ankara ont trop longtemps toléré, voire encouragé, pour pouvoir aujourd'hui l'arrêter.

Dans sa soif croissante de pouvoir, le président turc a lancé une chasse aux sorcières contre ses opposants. L'un des principaux responsables de la gauche témoigne de sa dérive autocratique. La sale guerre du président Erdogan : un focus sur la résistance kurde et le sort réservé aux militants du PKK, parti des travailleurs du Kurdistan.

Les révoltes arabes et la tension croissante entre chiites et sunnites ont relancé la rivalité entre les deux anciens empires.

Mi-février 2018, alors que l'offensive turque destinée à déloger les combattants kurdes de l'enclave d'Afrine entre dans son deuxième mois, les derniers développements laissent craindre une confrontation plus large difficilement contrôlable.