Invitée d’honneur du Salon du livre de Paris cette année, l’Inde n’a jamais su garantir solidement la liberté d’expression de ses écrivains et de ses intellectuels. Une faiblesse dont proftent les nationalistes hindous au pouvoir.

Encore méconnue en France, Tessa Hadley est considérée comme l’une des plus grandes romancières britanniques du moment. Elle a mis trente ans à trouver sa voie : la description subtile des joies et des dilemmes de la classe moyenne. L'article fait référence à l'ouvrage "Occasions tardives" de Tessa Hadley.

Au pays de Goethe, de Schiller, de Rilke, qui peut citer le nom d’un poète vivant ? Même Nico Bleutge, pourtant l’un des grands noms de la poésie actuelle, est un parfait inconnu. Il peut passer des journées à chercher le mot juste. Impossible, dans ces conditions, de vivre de son art. Comment s’en sort-il ?

Les années 2000 furent la décennie prodigieuse du roman indien. Depuis, les essais semblent avoir pris le pas sur la fiction et les enjeux nationaux sur le cosmopolitisme.

Le grand écrivain allemand du XIXe siècle était un libéral mais travaillait pour un journal de la droite radicale. Il était patriote mais admirait l’Angleterre et la littérature russe. Il avait des amis juifs mais flirtait avec l’antisémitisme. Et il se faisait une vertu de « ne pas souhaiter changer l’espèce humaine ». L'article fait référence à l'ouvrage "Theodor Fontane" de Regina Dieterle.

Fondé par une lectrice militante, le soupirail a étendu d'emblée son champ d'action aux régions d'Europe centrale et du Moyen-Orient.

Eve de Dampierre-Noiray, qui nous introduit à la poésie de l'Egyptienne Iman Mersal (née en 1966), proche d'esprit du grand Mahmoud Darwich, nous fait entendre ici une partition de même mélancolie. Eve de Dampierre-Noiray ouvre ces recueils de poèmes, tel, magnifique, celui intitulé « Une allée obscure où apprendre à danser ». Encore une affaire d'ombre. Qu'est-ce qui devait demeurer ainsi subtilement dérobé ? Simplement un désir très certain de ne pas céder la place au bavardage spectaculaire.

Le Jean Paulhan que portraiture ici Patrick Kéchichian, naguère l'auteur d'un essai sur l'auteur des Fleurs de Tarbes, y eût peut-être aussi deviné les traits d'une époque dont il ne devinait pas encore tout à fait la dimension carnavalesque. C'est que Paulhan hésitait sur le parti à prendre, entre nihilisme et partie de pétanque. Et puis Paulhan ne se précipitait pas à la tribune pour jeter à la populace le premier libelle venu. « Je m'intimide », disait-il, ce qui est une façon de proposer à Narcisse un nouveau tour de bassin.

A Bissau, Miguel Nunes a ouvert l’unique librairie de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Dans cette ex-colonie portugaise, les éditeurs et écrivains locaux peinent à exister.

Célébré comme le père fondateur de la littérature américaine, Mark Twain résiste à toute canonisation. La preuve avec "Comment raconter une histoire", recueil de six textes hilarants, insolents, hérétiques.

Avant même d'avoir passé son bac, Cécile Coulon a publié, à seize ans, son premier ouvrage. Depuis, l'écrivaine a sorti des romans, un livre pour enfants, des essais, et un recueil de poésie dont le dernier, "Les Ronces", a été récompensé du Prix Guillaume Apollinaire. En août 2019 sortira "Une bête au paradis", son septième roman.

Il était bien normal, dans ces conditions, que l'incendie de Notre-Dame, le plus grand épisode romanesque du printemps, trouve sa place au sommaire de ce numéro. L'incendie a réveillé l'existence d'un lien intime avec la cathédrale, qui dormait en eaux profondes. Quel était ce lien, au juste ? Sur quoi reposait-il pour qu'il nous bouleverse à ce point comme l'avoue sobrement Olivier Schefer ?