Architecte urbain, grand lecteur, Bruno Fortier brille aussi dans des exercices aussi différents que le dessin, la scénographie ou l'écriture.

La ville serait morte, dit-on, victime de la polarisation urbaine entre réseaux déterritorialisés et zones de confinement en proie à la désagrégation sociale. Certes, la menace est rude. Mais la ville recèle aussi des sociabilités souterraines...

Dans la vie réelle, ils sont étudiant ou travailleur à la chaîne. Le soir, ils hantent leur ville virtuelle, Cryopolis, sous le pseudo et l'apparence de leur choix.

La ville n'est pas seulement un lieu d'habitat et d'affaires. C'est d'abord, pour de nombreux humains, un ancrage, un réseau, un imaginaire, une identité... Elle se trouve aujourd'hui ébranlée de toutes parts : par l'émergence de mégalopoles plus attractives, par la constitution de nouveaux pouvoirs et par le grignotage continu des campagnes, au point que certains pronostiquent la fin de la ville et l'avènement d'une urbanisation globale.