Le 27 octobre dernier, deux adolescents de Clichy-sous-Bois poursuivis par la police périssent brûlés vifs, un troisième est grièvement brûlé. La semaine qui suit, les banlieues s'embrasent. Dans un remarquable ouvrage, les avocats des familles des victimes reviennent sur ce drame et sa calamiteuse gestion par le ministère de l'Intérieur.

Alors que l'instruction sur la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois suit son cours, retour sur une affaire qui met dramatiquement en lumière les conséquences du traitement sécuritaire imposé aux banlieues.

Ecrite comme une série US par un auteur issu des cités, "La Commune" dessine sans fioriture le paysage dévasté de la banlieue française.

Renforcer la lutte contre les gangs : c'est une priorité du ministre de l'Intérieur et l'objet d'une proposition de loi présentée au Parlement. Mais, entre rivalités de cités et criminalité, le phénomène n'est pas toujours facile à cerner.

Travailleur social aux Francs-Moisins, cité du 9.3, Monsieur Modibo s'élève contre la politique sarkozienne du tout-sécuritaire.

Un an après les émeutes qui ont enflammé les banlieues françaises et mis le pays en face de rudes réalités, rien n'a changé. Un éditorialiste algérien le déplore avec virulence et nous prédit des lendemains explosifs.

S'agissant des troubles dans les banlieues, les journalistes français pratiquent l'autocensure ou suivent servilement les interprétations du ministère de l'Intérieur. Dans les deux cas, ils oublient de remplir leur mission.

Deux ans après les émeutes de 2005, la France ne semble toujours pas avoir pris la mesure de ce qui se joue en banlieue. Il est pourtant essentiel de faire de la lutte contre les discriminations une priorité nationale.

Le droit d'aller et venir à son gré ne va désormais plus de soi.