Qu'avons-nous fait de notre Terre natale ? Un monde dans lequel le mouvement est tout et le but rien, répond l'urbaniste, dans une exposition à la fondation Cartier

Au cours d'un entretien, Paul Virilio, philosophe et urbaniste, revient sur des questions qui traversent toute son oeuvre : les accidents du Progrès, les ravages de l'accélération du monde, la fin de la géographie, le dépassement des notions classiques de sédentarité et de nomadisme

Cety ardent défenseur d'un principe de responsabilité dans la science dénonce la tyrannie de l'instantanéité induite par les nouveaux réseaux de transmission.

C'est une prise de position. C'est un événement à voir, à lire, à réfléchir. A la fondation Cartier, à Paris, le philosophe Paul Virillo expose sa théorie de l'accident intégral à travers des oeuvres d'artistes et des photographies de naufrages et d'attentats.

Cet entretien envisage l'oeuvre de Paul Virilio, que le jury du prix de l'urbanisme 2010 vient de saluer, sous le signe du littoral. Espace attractif mais instable, le littoral témoigne des transformations de notre rapport aux lieux dans la mondialisation. Zone de flux, des échanges et de l'interconnexion, le bord de mer est aussi celui de l'incertitude liée aux nouveaux risques environnementaux.

L'architecture et l'urbanisme, une réflexion originale sur la vitesse ou une critique inquiète de la révolution informatique : Paul Virilio est un intellectuel au parcours atypique.