C’est la candidate qui a le vent en poupe dans le camp démocrate. Issue d’une famille modeste de l’Oklahoma, elle est devenue professeure à Harvard et est aujourd’hui perçue comme un pur produit de l’élite, ce qui pourrait la desservir.

Favorite des démocrates, la sénatrice, du genre têtu, pourrait devenir la première présidente de l'histoire. Mais elle doit gommer son image de technocrate de la côte Est.

En 1936, Franklin Delano Roosevelt avait dit des nombreuses grandes entreprises qui s’opposaient à sa réélection : "Elles sont unanimes dans leur haine pour moi. Et leur haine est la bienvenue". Elizabeth Warren, qui se présente à l’investiture du Parti démocrate pour l’élection de l’année prochaine, a la même approche. Quand une personnalité de la télévision par câble a commenté que les dirigeants des grands groupes s’inquiètent de la possibilité d’une présidence Warren, elle a publié un tweet : "Je suis Elizabeth Warren et j’approuve ce message."

Plusieurs candidats à l'élection présidentielle américaine 2020 envisagent de prendre des mesures contre la puissance des grandes entreprises américaines de nouvelles technologies, et notamment les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple). Elizabeth Warren prévoit par exemple de remettre en question plusieurs rachats d'entreprise effectués par ces grands groupes ces dernières années (Facebook qui avait acquis Instagram et WhatsApp, Amazon qui avait racheté Whole Foods, etc.), et de modifier le fonctionnement de leurs plateformes.