Course à la rentabilité, déserts médicaux, pénurie de généralistes et de spécialistes... La prise en charge des patients tient souvent du parcours du combattant. Sommaire. La santé n'a pas de prix ! L'hôpital public, grand corps malade. Recherche généraliste désespérément. Agnès Buzyn : "L'hôpital-entreprise est une hérésie !" Ainsi va la (fin de) vie.

Dans un rapport sur l'avenir de l'assurance maladie publié fin 2017, la Cour des comptes proposait dans l'idée de rendre l'accès aux soins plus équitable, de limiter la liberté d'installation des médecins libéraux par le biais d'un système de conventionnement sélectif, qui serait fonction de la zone géographique d'installation et des besoins de santé sur ce territoire. Yannick Schmitt et Thomas Barnay nous livrent leurs points de vue respectifs sur le sujet.

Une enquête exclusive. "Marianne" mesure l'ampleur des déserts médicaux dans 314 villes à travers le temps d'attente requis pour décrocher un rendez-vous chez un généraliste, un dentiste, mais aussi chez des spécialistes comme le dermato, l'ophtalmo ou le gynéco. Des délais effrayants sur une bonne moitié du territoire. Sommaire. La diagonale du vide médical. Château-Chinon. Quand t'es dans le désert... A 200 bornes de mon ophtalmo. Mon enfant grandit sans suivi pédiatrique. A Orléans, la politique des rustines. Retards de prise en charge, ça peut mal finir. Redessiner notre carte sanitaire.

Sans réformes fortes, les zones déficitaires en généralistes devraient s'étendre rapidement au cours du prochain quinquennat. Sommaire. 27 millions de Français bientôt privés de médecin ? Les spécialistes, oubliés des politiques. Les médecins ne se trouvent pas là où sont les patients, infographie.

Après deux années de crise liée à la pandémie de Covid-19, le système de soins en France est sous tension et sort d'une période qui a épuisé le personnel de santé et placé l'encadrement sanitaire national au coeur du débat public. Les inégalités territoriales sont de plus en plus criantes et les « déserts médicaux» s'étendent, tandis que les services d'urgences souffrent d'un manque de moyens et de personnel provoquant des fermetures parfois définitives.

Quelque 123 000 appels passés, 44 600 praticiens sollicités dans 316 villes. Et un terrible constat : le désert médical touche plus d'un tiers de la population. Sur fond de grandes disparités territoriales, voici le triste palmarès des villes les plus désertées par les toubibs. Sommaire. Plongée dans la fracture sanitaire. Le Palmarès. 3 questions au Dr Stéphane Bach, médecin spécialiste en santé public : "Toutes les zones den sont pas sous-dotées". François Braun, ministre de la Santé : "C'est dans les territoires que les solutions émergent". Fini de poser sa plaque où l'on veut ?

Certains agents territoriaux habitent et travaillent sur des territoires touchés par la désertification médicale. Il est possible de les accompagner en renforçant la prévention.

A l'heure où le gouvernement peine à attirer les professionnels de santé dans les campagnes, les villages du plateau de Millevaches semblent avoir trouvé une formule gagnante. Reportage.

"Charmante commune recherche médecin sérieux." Des Côtes-d'Armor à la Haute-Saône, cette variante des petites annonces du "Chasseur français" fleurit sur Le Bon Coin. Les médecins ont beau être plus nombreux que jamais à l'échelle du pays, chaque département ou presque déplore son lot de déserts médicaux, à tel point qu'un Français sur dix a déjà renoncé à se soigner faute d'un rendez-vous à proximité. En première ligne face à cette disette, les maires rivalisent de hardiesse et d'inventivité pour courtiser celle ou celui qui saura se pencher sur la santé de leurs administrés.

Les usages médicaux des smartphones et des objets connectés commencent à se développer. Ouvrant la voie au suivi à distance des patients, ils permettront des soins mieux organisés et plus pertinents.

Dans un, deux ou trois ans, ils seront diplômés de médecine générale. Auront-ils à coeur d'exercer leur métier dans des territoires qui manquent de praticiens ? Autant attachés à l'idée d'offrir un service de qualité qu'à leur équilibre personnel, ces internes se confient sur leurs aspirations et leurs craintes. Rencontre.

Pour faire face au risque de désert médical, Vesoul (Haute-Saône) aide financièrement, depuis 2014, des étudiants en médecine à financer leur parcours. En échange, les futurs généralistes, dentistes, orthophonistes ou kinésithérapeutes s'engagent à s'installer sur la commune fois leurs études terminées. Cette mesure coûte environ 100 000 euros par an à Vesoul, mais les défections d'étudiants sont très rares et les premiers résultats devraient être concrets d'ici 2021.