Noémie Lvovsky
Bulletin : Positif 680 - octobre 2017
Numéros de page :
pp.26-28, 30-33
Entamée par un drame amoureux ("Oublie-moi", en 1994), l'oeuvre de Noémie Lvovsky a ensuite emprunté les sentiers de la comédie, qu'elle soit adolescente ("La vie ne me fait pas peur", 1999), vaudevillesque ("Les Sentiments", 2003), familiale ("Faut que ça danse !", 2007) ou fantastique ("Camille redouble", 2012). Son sixième long métrage de cinéma, "Demain et tous les autres jours", surprendra donc par la gravité de son ton, de plus en plus poignant au fil du récit. Mais ce beau film intime peut en même temps se lire comme la somme des précédents : les errances nocturnes d'une femme en perdition évoquent celles de Valeria Bruni-Tedeschi dans "Oublie-moi", la figure maternelle excessive rappelle celles de "La vie ne me fait pas peur" et de "Faut que ça danse !", le conte raconté par la jeune héroïne renvoie aux décrochages narratifs de "Camille redouble" (l'horloger joué par Jean-Pierre Léaud) ou "Faut que ça danse !" (l'égorgement d'Hitler). Surtout, le thème central du cinéma de Noémie Lvovsky, aussi pudique en entretien qu'exubérante à l'écran, se fait désormais jour : c'est la solitude, l'absolue solitude qui accompagne chacun de ses personnages féminins à travers tous les âges de l'existence. Sommaire. Cet amour-là, critique de "Demain et tous les autres jours". J'ai eu des canaris... Ils n'ont jamais parlé !, entretien avec Noémie Lvovsky.
Note Générale : Dossier de 2 articles.