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Les Confessions de Kertész

01 octobre 2012
Numéros de page :
1 p. / p. 13
″Prisonniers condamnés à mort depuis notre naissance″, nous sommes confrontés, dans ″Sauvegarde″, à une pensée radicale, qui prend volontiers le lecteur à rebrousse-poil. Kertész nous a habitués à sa prose sans concession. L'homme des paradoxes qui se joue des antithèses (″Je ne suis pas heureux. Mais si, je suis heureux″) refuse dans ce journal de se dépeindre lui-même, ″sauf si cet être indécis et mal défini″ apparaît comme un reflet du ″chaos du monde″. Réflexions littéraires et politiques se mêlent aux considérations plus intimes d'un homme se sentant vieillir et tâchant, coûte que coûte, d'accepter ce qu'il considère comme une ″décrépitude″.