Nouvelle édition revue par Colette Scherer Préface de Georges Forestier Apparu au milieu du XXe siècle, ce livre est immédiatement devenu le point de référence des études littéraires et théâtrales. Il constitue d'abord un manuel qui expose, avec une rare clarté, les éléments clés de la dramaturgie classique (les trois unités, les notions d'exposition, de n?ud, de péripétie, d'obstacle, de vraisemblance et de bienséance...) et l'ensemble des techniques de composition du théâtre classique, de Corneille à Voltaire en passant par Racine et Molière. Mais ce livre est bien plus qu'un manuel. Jacques Scherer a proposé, chemin faisant, une réflexion novatrice sur la création dramatique. On comprend en le lisant que les grands dramaturges classiques ne sont pas des génies brimés par des règles et qui ont réussi en dépit d'elles ; pour eux, compo ser une pièce de théâtre, c'est entrer dans un jeu dialectique entre le sujet choisi et les contraintes techniques liées au système dramatique de leur époque. En proposant un renouvellement aussi profond de la description de l'acte créateur, Jacques Scherer a contribué à transformer la manière même dont spectateurs et lecteurs interprètent les chefs-d'oeuuvre du théâtre classique français.

Roi très chrétien, revêtu de l'onction du saint chrême, Louis XIV occupe une place unique dans le domaine religieux, celle de médiateur entre Dieu et les sujets qu'Il lui a confiés. En témoignent les rituels publics auxquels il s'est astreint toute sa vie, de la nomination aux grandes charges ecclésiastiques jusqu'au toucher des écrouelles en passant par la célébration d'offices religieux. ©Electre 2015

Ce livre passionnant révèle un pan méconnu de la culture du premier XVIIe siècle : la part de Byzance dans l'univers mental et intellectuel des lettrés et des savants, et cela à partir d'une étude de cas, celle d'un érudit dont le portrait se dessine, par petites touches, au fil des pages et des chapitres. Il s'agit d'un homme à la personnalité aussi originale qu'attachante : Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, qui n'eut que la culture pour épouse. Peiresc fut, en effet, tout à la fois historien, bibliophile, lettré, érudit, collectionneur, ou « amateur » déjà quasi encyclopédique, tel qu'au XVIIIe siècle on l'entendra. Bref, un homme qui veut « savoir tout sur tout », « abrégé de toutes les curiosités du monde », comme le qualifie Rubens. Et c'est aussi, et peut-être avant tout, un extraordinaire passeur de culture, qui transcende toutes les frontières y compris les frontières religieuses. L'originalité ici a été de faire revivre ce lettré à partir d'une bibliothèque, mais non pas une bibliothèque morte, figée, à l'image de la liste – impressionnante — de 4 000 livres (sur les 5 000 qu'il possédait sans doute), dont plus d'une centaine de manuscrits, mais une bibliothèque vivante, une bibliothèque en action. Ainsi sont reconstituées, au quotidien, la vie et la pratique d'un savant dans la première moitié du XVIIe siècle. « un voyage à la fois dans le temps, mais aussi dans un espace ouvert aux quatre vents de l'aventure intellectuelle, l'espace méditerranéen, et plus précisément oriental et proche-oriental, (…) un espace qui transcende les frontières aussi bien politiques que confessionnelles, capable de faire dialoguer, en un pacte érudit supérieur aux divisions religieuses, un pasteur protestant, un savant jésuite et un voyageur musulman… » J. Cornette

Présentation de 100 dessins d'artistes français (Fragonard, Poussin, Ingres, Lagneau, Boudin, etc.) et étrangers (Rubens, Rembrandt, Van Dyck, Maratta, Solimena, etc.). Ils permettent de découvrir l'évolution des styles et des techniques graphiques entre les XVIe et XIXe siècles : école française, Renaissance italienne, écoles des Flandres et des Pays-Bas, etc.

87 dessins de maîtres flamands et hollandais du XVIe au début du XVIIe siècle sont présentés, parmi lesquels des esquisses de Frans Floris et de Peter Paul Rubens, des études de personnages de Hendrick Goltzius et de Cornelis De Vos, ou encore des paysages de Pieter Stevens et d'Adriaen Frans Boudewijns. Issus d'une collection particulière, ils n'ont pour la plupart jamais été exposés. ©Electre 2016

Le récit anonyme d'un participant à une expédition aux Antilles au début du XVIIe siècle, montrant les errances des marins français ainsi que les contacts avec la civilisation indigène. Il permet également de découvrir les animaux et les plantes de ces îles. ©Electre 2016

La vie quotidienne des soldats de Louis XIV est décrite depuis 1643 jusqu'en 1715. Durant cette période, le roi réalise sa politique expansionniste, permettant à la France de devenir une grande puissance européenne. Electre 2015

Lettres de l'artiste français et témoignages de ses contemporains qui éclairent sa personnalité et ses conceptions esthétiques. Ils restituent ses pérégrinations entre la France et Rome, témoignent des émotions et déceptions qui émaillent sa vie, de sa solitude grandissante et de son amertume. L'étude qui suit porte sur les fondements théoriques de la peinture de N. Poussin. Electre 2014

Trois textes du responsable au Japon de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, fondée en 1602. Celui-ci vécut plus de vingt ans au Japon et rédigea ces textes pour ses supérieurs. Le premier est un guide pour s'orienter sans erreur dans la société japonaise ; le deuxième est un recueil d'observations quotidiennes ; le dernier décrit ses souvenirs liés à cette période. ©Electre 2018

Au crépuscule de sa vie, Jean Racine écrivit en secret la tragédie de Port-Royal. Samizdat du XVIIe siècle à l’histoire éditoriale tourmentée, l’Abrégé est un plaidoyer passionné pour le monastère rebelle ‒ y apparaissent de beaux portraits des grands lutteurs du parti janséniste : Saint-Cyran, Pascal ou le Grand Arnauld. Mais en écrivant, pour la première fois, l’histoire de Port-Royal, Racine fait aussi un retour sur son passé le plus intime. Il se souvient de la communauté fraternelle qui l’avait accueilli dans sa jeunesse, de la dispersion de ses maîtres aimés par la police du roi, de l’innocence persécutée. Pour l’orphelin Jean Racine, Port-Royal avait été une famille, une patrie d’adoption dont il nous invite à découvrir les « saintes demeures ».