Dans son premier volume intitulé Seyfo, le génocide des Syriaques, Fikri Gabriel expose de manière minutieuse les tragiques et irréparables événements qui ont conduit au génocide des Syriaques depuis le xixe siècle jusqu'en 1915. Dans ce second volume, c'est en décryptant les archives vaticanes, les rapports diplomatiques, les écrits authentiques et les recherches scientifiques qu'il expose chronologiquement, de 1915 à 1920, le projet néfaste mis en place par les Jeunes Turcs : exterminer les minorités chrétiennes de l'Empire ottoman et particulièrement les Syriaques, peuple appartenant aux quatre Églises primitives du christianisme. Face à l'inaction des grandes puissances de l'époque, tant pendant les conflits qu'après la guerre, quelle place peut occuper le Saint Siège – instance neutre et impartiale durant la Première Guerre – pour stopper le rouleau compresseur des génocidaires qui menace l'existence des minorités chrétiennes, et particulièrement des Syriaques ? Ici, il est question de l'action de Benoît XV et de ses émissaires malgré cette neutralité et impartialité du Vatican. Du Délégué apostolique de Constantinople à celui de Syrie, en passant par celui de Perse et tous les missionnaires catholiques présents sur le territoire de l'Empire ottoman, tous sont mis à contribution par le Secrétaire d'État du Vatican afin de secourir les communautés chrétiennes. Parmi eux, certains sont massacrés, déportés et affamés par les Jeunes Turcs et leurs suppléants kurdes. Parallèlement, les archives vaticanes mettent en lumière des rapports diplomatiques jusque-là secrets qui montrent comment le secours apporté par le Saint Siège et la misère des rescapés deviennent un moyen pour certains hauts dignitaires catholiques de rallier les Syriaques à la cause romaine. Petit-fils d'un rescapé du génocide de 1915, né au Turabdin, au sud-est de la Turquie, Fikri Gabriel est docteur en théologie de l'Université catholique de Louvain.

Le récit de ses voyages dans les îles du Pacifique et de ses rencontres avec les indigènes est l'occasion pour le navigateur de livrer ses réflexions sur les dégâts de l'européanisation, la préservation des civilisations et de la nature. ©Electre 2016

Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment,  au début de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle – deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ?Une passionnante enquête à rebondissements, une traque échevelée au cœur des archives et des souvenirs. Florent Georgesco, Le Monde.Traduit de l'anglais par Astrid von Busekist.