Parmi ces derniers, des dizaines de milliers, administrativement qualifiés de " faciaux ", et trivialement dénommés " baveux " et " gueules cassées ". Leurs blessures de la face sont les plus dévastatrices, cruelles et hideuses qui soient. Ces hommes s'inscrivent aujourd'hui dans l'inconscient collectif comme un symbole des désastres humains nés d'une guerre tragique. Les " gueules cassées " restent souvent méconnaissables à leur sortie de l'hôpital. Leurs blessures ont aussi un effet psychique ravageur. Le visage est lié à la personnalité, l'identité intime, qui les confronte à leur propre dévastation psychique. " J'appartiens pour toujours à un groupe d'hommes stigmatisés, à la face ravagée et qui n'a plus rien d'humain. Nous sommes une chose sans nom. Un amas monstrueux de chairs déchiquetées, de pansements, de pus, de fièvres empaquetées, le tout teinté par l'ombre des canons. ".-

1914. Cette année marque la fin de l'aviation insouciante, faite d'enthousiasme pour l'exploit pur et l'aventure humaine. A l'aube de la Grande Guerre, l'avion devient matériel militaire, menace planant au-dessus des têtes, impressionnant, redoutable... Quelques pilotes entrent alors dans la légende. Quant aux aéroplanes, ils deviennent des chasseurs armés, rapides et résistants.

Dans 14-18, retrouver la guerre, S. Audouin-Rouzeau et A. Becker expliquaient l'engagement des soldats dans le conflit malgré le sentiment d'un carnage inutile par une culture de guerre qui inscrivait leurs actes dans un processus collectif. A. Loez va à l'encontre de cette thèse en se penchant sur les refus de guerre : d'abord individuels, ils deviennent massifs lors des mutineries de 1917.

Un portrait des troupes américaines vivant aux côtés de la population normande, dans un contexte de guerre, de privations et de rationnements. Cet ouvrage analyse les relations entre les Américains et les Normands et la difficile cohabitation entre les civils et les militaires, au lendemain du débarquement.

L'histoire politique, sociale, économique et culturelle de la ville chinoise depuis sa fondation au XIXe siècle, de ses concessions française, britannique et internationale, etc. Fait revivre l'effervescence de la ville et sa réputation de capitale cosmopolite et interlope. Avec en fin d'ouvrage le portrait de personnalités chinoises et étrangères ayant vécu à Shanghai.

Biographie de Marguerite Durand, jeune première à la Comédie-Française puis journaliste, qui fut la première femme patronne d'un journal La Fronde exclusivement rédigé par des femmes, qu'elle fonda en 1897. Elle fut également l'instigatrice de la création de la bibliothèque féministe, aujourd'hui située dans le XIIIe arrondissement de Paris.

L'histoire de Battling Siki. A 8 ans, cet enfant du Sénégal est kidnappé par une danseuse hollandaise, qui s'est entichée de lui. Il arrive à Marseille, s'y retrouve bientôt abandonné, commence une carrière précoce de boxeur puis s'engage pour la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il retourne sur les rings mais il se voit accuser de tricherie lors de son combat l'opposant à G. Carpentier.

I. Orga est né dans une famille prospère au début du siècle à Istanbul. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, sa famille doit s'adapter à une nouvelle vie. Le sultan est renversé, la Turquie devient une République et leur univers feutré bascule. C'est dans ce contexte que I. Orga construit son existence, jusqu'à son arrivée à Londres en 1942.

De nombreux étrangers contraints de travailler en Allemagne ont fait fonctionner la machine de guerre nazie. Rien qu'à Berlin étaient "employés" 80.000 Français, civils et prisonniers de guerre. L'épiscopat français décida d'envoyer des prêtres volontaires travailler dans les usines allemandes. Repérés par la Gestapo, les meneurs de l'action chrétienne furent arrêtés et déportés.

Récit des combats menés sur l'eau pendant la Seconde Guerre mondiale, de la déclaration de guerre le 3 septembre 1939 avec le torpillage du paquebot civil anglais Athenia qui fit 112 victimes.

Maurice Barrès fait figure de pionnier tant il réussit à accomplir ce qu'aucun pèlerin d'Orient n'avait fait avant et après lui. A travers le récit de son voyage en Orient entre mai et juin 1914, il parvient à transcrire les éléments de doctrines spirituelles diverses (paganisme antique, islam turco-iranien), tout en rompant avec une certaine tradition d'un orientalisme romantique.

L'auteure relate le fléau qui s'abat sur le pays, la vie au quotidien et la torture de la faim. Elle témoigne d'une situation organisée par le régime stalinien et qui sévit de 1922 à 1933.