En France, de plus en plus de municipalités installent des maraîchers afin d’alimenter en légumes bio et locaux leurs écoles, leurs Ehpad ou leur propre restauration collective. Un modèle attrayant par ses aspects écologique et social, mais qui comporte néanmoins certaines limites.

L'agriculture urbaine doit permettre aux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville d'accéder à une alimentation saine et durable. Certains de ces habitants, souvent en situation de précarité, se sont éloignés de l'importance du «bien manger». Avec ces projets, ils peuvent se reconnecter à la nature. La production agricole dans ces quartiers est multiforme et un écosystème se met en place avec l'implantation de microfermes, pâturages, maraichages... Peu de chiffres.

Le Grand Lyon souhaite accroître son autonomie alimentaire et ramener de l'agriculture sur son territoire. Il met pour cela en place un réseau de fermes semencières. Les cantines des collèges seront les premières à bénéficier des récoltes locales, puis quand celles-ci grossiront, des ventes en circuits courts seront organisées. La métropole va mettre à disposition des agriculteurs des semences de variétés adaptées au changement climatique qu'elle produit dans ses fermes dédiées. Peu de chiffres.

A Quezon City, la municipalité a mis des terrains vagues à la disposition des habitants. Une agriculture de quartier qui leur a permis de survivre durant la pandémie de Covid-19 et rayonne aujourd’hui dans toute la ville.

C'est le nouveau concept agricole : installées sur le toit d'immeubles ou dans des tours, des fermes urbaines proposent de remplacer les jardins ouvriers par des cultures bio ultraproductives dopées au high-tech. De quoi rendre les cités autosuffisantes ? Et quid du goût, des qualités nutritionnelles, du coût énergétique des produits cultivés en milieu pollué ? En bref, les fermes urbaines sont-elles crédibles ?

En soutenant les projets d'agriculture urbaine, Paris cherche à végétaliser la ville, tout en rapprochant les producteurs alimentaires et en recréant des liens entre urbains et suburbains. Ses appels à projets ont permis d'expérimenter et de lancer des start-up. La capitale cherche désormais à développer l'agriculture en dehors des appels à projets. Le point. Pas de chiffres.

Dans la région grenobloise (Isère), sept territoires s'apprêtent à être labellisés "Projet alimentaire inter-territorial" en 2020. Cette opération a pour but de renforcer les liens existants entre eux afin de déployer une stratégie agroalimentaire de grande ampleur, visant à privilégier la production locale et les circuits courts, tout en soutenant la filière agricole dans la région. Plusieurs magasins de producteurs ou légumeries émergent également.

L'agriculture se fait une place au sein des quartiers en phase de renouvellement urbain en 2020. Un appel à projets de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, lancé en janvier, incitait à promouvoir les initiatives d'agriculture urbaine, qu'elles prennent la forme de microfermes, de jardins, de serres, de champignonnières, etc. Ces installations offrent des bénéfices alimentaires, mais également écologiques, sociaux et professionnels, en favorisant la présence d'espaces verts en ville et en oeuvrant à la sensibilisation des plus jeunes ou pour la réinsertion des travailleurs.

A proximité des lieux d'habitation, les fermes urbaines qui n'utilisent aucun produit phytosanitaire proposent diverses activités : formation, éducation à l'environnement, "team building"... Elles sont souvent soutenues par les collectivités locales à travers des appels à projets, des subventions, de l'aide technique... Ces fermes combinent projets agricoles et projets sociaux, comme à Nantes (Loire-Atlantique) où le toit d'un centre d'accueil pour sans-abri intègre une toiture végétale. Quelques données chiffrées.

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