Comment le Général a progressivement et précautionneusement préparé l'opinion française à l'indépendance de l'Algérie.

De Constantine à Oran, Bechir Ben Yahmed découvre un pays en pleine fièvre de l'indépendance. Quarante-cinq plus tard, un envoyé spécial de "J.A." a suivi ses traces.

Rencontre avec les derniers pieds-noirs d'Alger.

L'écrivain Jules Roy a vécu les premiers jours du nouvel Etat parmi les Européens qui ont choisi de rester. Il livre à L'Express ses impressions au moment où le référendum sur l'indépendance, organisé sur place le 1er juillet 1962, tourne la page de l'Algérie française.

Le 18 mars 1962, Français et Algériens signaient au bord du lac Léman les accords d'Evian. Après cent trente-deux années de colonisation, dont huit d'une guerre sans pitié, ce texte était beaucoup plus qu'un cessez-le-feu entré en application le lendemain. Il posait les bases de l'indépendance proclamée le 5 juillet, explique dans une interview l'un des négociateurs du Front de libération nationale (FLN), Rédha Malek. Un demi-siècle plus tard, les relations entre Paris et Alger restent marquées par ce douloureux passé.

Son indépendance reconquise, l'Algérie s'est trouvée face à un immense défi : construire une nation. Véritable laboratoire, elle n'a pas choisi la voie la plus simple. Questions identitaires, combats fratricides, luttes pour le pouvoir, apparition du fondamentalisme, ravages de l'économie planifiée, insurrection islamiste... Les Algériens ont beaucoup souffert, mais ils n'ont jamais cessé d'avancer.