En réponse à l'enquête du "Nouvel Observateur" sur l'enfant et les nouvelles technologies, le ministre exprime sa conviction : le progrès scientifique est bien le fruit des nouvelles techniques.

Qui est-il vraiment, cet homme placé par Jospin au poste le plus exposé du gouvernement ? Le grand réformateur de l'Education nationale ? Un copain de jeunesse ? Le Docteur Folamour de la gauche ? Une chose est certaine : Jospin en est fou.

Le saviez-vous ? Près de 50 % des avancées scientifiques mondiales reviennent aux Européens. Dans cette Europe si compétitive, en physique, géophysique, mathématiques, chimie ou biologie, la France avec ses de Gennes, Charpak, Montagnier, Jouvet, Beaulieu... occupe une place leader.

De son expérience Rue-de-Grenelle au côté de Lionel Jospin, l'ancien vice-ministre des Universités a tiré une leçon : si la droite n'a jamais rien fait pour l'Université, la gauche, elle, n'y a toujours rien compris.

"La Défaite de Platon ou la science du XXe siècle", le dernier ouvrage de Claude Allègre (Fayard), se présente à la fois comme une fresque de la science contemporaine et comme une réflexion militante contre le système français d'enseignement des sciences et de sélection des élites...

La réforme du lycée s'applique dès cette rentrée aux classes de seconde et, d'ici à 2002, devrait être complétée de manière à dessiner les traits du "lycée du XXie siècle" tel que Claude Allègre l'a voulu.

En juin 1997, le choix de Claude Allègre à la tête du ministère de l'éducation nationale n'était pas saugrenu. Succédant au très politique François Bayrou qui partait sans laisser le souvenir d'un grand réformateur, le nouveau patron de la Rue de Grenelle affichait, d'emblée, une volonté de changement volcanique...

Depuis son départ de la rue de Grenelle, l'ancien ministre occupe sans discontinuer le terrain médiatique.

Bonne nouvelle pour l'astronomie. Elle aura sa place à l'école avec le retour de la science dans les programmes. Mais les astronomes vont devoir aussi faire un effort, avertit le ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie...

Ami, confident, conseiller de Jospin. Tout cela ne lui aura donc pas suffi.

Abattu, l'ancien ministre de l'Education ? Ce serait mal connaître Allègre. Sur son bilan, sur les réformes engagées, sur celles qui restent à faire, il persiste et signe.