A quelques jours des élections générales du 22 septembre 2013, la chancelière sortante, favorite du scrutin, s'affiche sûre d'elle, à l'image de son pays, dopé par sa bonne santé économique.

Un reporter raconte comment il devient, dans une France obsédée par la supériorité allemande, le porte-parole involontaire de son pays.

Rien ne va plus pour le géant automobile, coupable d'avoir truqué les émissions polluantes de ses moteurs Diesel. Retour sur l'incroyable saga de cette entreprise phare du made in Germany. Un symbole de la domination économique et technologique du pays, dont la légende a survécu à plus d'une sortie de route.

Economie forte et chômage faible, le pays d'Angela Merkel séduit les demandeurs d'asile : ils devraient être entre 800 000 et 1 million à s'y installer cette année. Un casse-tête pour les autorités.

A plusieurs reprises ces deux dernières années, l'Allemagne a été tentée par l'abstention. On a alors dénoncé une Allemagne isolationniste, tiède ou passive, alors qu'il y a peu, elle paraissait trop puissante. Le paradoxe de l'Allemagne est qu'elle paraît toujours trop puissante et trop faible pour diriger l'Europe.

En un an, le pays a accueilli 1 million d'étrangers. Entre élan de générosité et crispations, enquête sur un défi colossal. Ces contradictions s'illustrent dans les propos de Thilo Sarrazin, économiste et polémiste, qui juge que "cette situation n'est pas maîtrisable" alors que Jens Spahn, secrétaire d'Etat, déclare : "au bout du compte, ce sera un enrichissement". Deux focus sur la réalité de terrain à Berlin-Tempelhof et Kassel. Hervé Le Bras, démographe français, dresse les raisons divergentes de la prise en charge des réfugiés en Allemagne et en France.

Parmi les facteurs qui ont amplifié l'écart, la réunification de l'Allemagne et le renforcement de son poids économique en Europe tiennent naturellement la première place. Anne-Marie Le Gloannec analyse les réalités et les limites de cette puissance nouvelle.

Lidée dun "miracle économique allemand" est lune des représentations les plus agissantes du débat économique européen. Pourtant, léconomie allemande tant vantée aujourdhui ne justifie que partiellement les louanges qui lui sont adressées : ses résultats ne sont pas uniformément favorables et les politiques qui y conduisent, difficilement reproductibles à léchelle de lEurope. Connu sous le nom d"économie sociale de marché", le "modèle allemand" est apparu après la Seconde Guerre mondiale.

Dans le courant de l'année 2009, au plus fort de la crise économique, on dénombrait 1,5 million de salariés au chômage partiel en Allemagne. Sans le recours à ce dispositif, le taux de chômage aurait doublé. Le chômage partiel a sans aucun doute contribué à atténuer l'impact de la crise sur le marché du travail allemand, mais les auteurs tiennent à rappeler qu'il a été utilisé dans des circonstances particulières, propres à l'Allemagne, et qu'il n'est dès lors pas possible de procéder à des généralisations quant à son efficacité.