Le monde entier connaît Walt Disney, mais qui connaît Émile Cohl, linventeur du dessin animé ? La première projection de Fantasmagorie, le premier film au monde avec animation de dessins, a eu lieu le 17 août 1908 à Paris. Émile Cohl, son créateur, fait partie des pionniers méconnus du cinéma qui, à linstar des frères Lumière ou de Georges Méliès, ont donné ses premières lettres de noblesse au cinéma français. Il a commencé sa carrière cinématographique, qui peut se résumer à quelque 300 films, à lâge de 50 ans : 65 de ses films environ ont été retrouvés à ce jour, certains ayant été réalisés aux États-Unis. Lune des originalités de cette biographie est de présenter, dans une première partie, tout ce qui a précédé cette invention. Car Émile Cohl, touche-à-tout de génie, était notamment un caricaturiste reconnu à la fin du XIXe siècle : élève dAndré Gill, il flirtait avec les mouvements qui influencèrent plus tard les surréalistes. Les deuxième et troisième parties se concentrent davantage sur le cinéma ; elles proposent une relecture de ses films pour mieux situer son apport au septième art. Deux DVD édités par Gaumont Pathé Archives, qui comprennent lintégralité des films existants du cinéaste sur une musique originale de Bernard Lubat, sont encartés dans ce livre.

Cet ouvrage propose une analyse de 50 créations, qui ont marqué l'histoire du cinéma d'animation, du début du XXe siècle à nos jours. Chaque notice replace l'oeuvre dans son contexte afin de révéler les raisons de son succès et de son originalité.

Essai de théorie du cinéma d'animation metant en avant sa nature d'artefact comme caractéristique de son esthétique : contrairement au cinéma de prises de vues, ce cinéma multiforme ne cherche pas à copier la réalité. L'évolution de l'audiovisuel aujourd'hui surenchérit et dévoile la convention du trompe-l'oeil cinématographique, actualisant le problématique autour du cinéma d'animation.

On pourrait espérer que cet ouvrage constitue, pour les chercheurs à venir, un instantané, un aperçu précis de la recherche sur le cinéma d'animation français dans sa diversité. Tout en se félicitant de l'intérêt croissant pour les cinémas d'animation dans leur pluralité, ses instigateurs ont souhaité concentrer leurs efforts sur le cas français qui, d'une part, semble représenter un hétérogène et problématique révélateur de tensions et, d'autre part, offre un champ encore parcouru de vides et de blancs.

Panorama illustré des films d'animation réalisés par le studio Dreamworks, de Fourmiz (1998) à Home (2014) : dessins préparatoires, élaboration des personnages, designs de préproduction, etc.