Un été avec Bava, à qui la Cinémathèque rend hommage jusqu'au 28 juillet 2019 tandis que Théâtre du Temple a sorti en salle le 3 juillet trois films en version restaurée : "La Ruée des Vikings" (1961), "Les Trois Visages de la peur" (1963) et "Six Femmes pour l'assassin" (1964).

La vague de fond ! Elle est montée des profondeurs du Mississippi, a dévalé les versants des Appalaches, débordé des studios et les clubs de Nashville, Memphis, Chicago, Detroit, jusqu'à Londres et Liverpool, immergé les universités et les ghettos américains qui ébranlaient le combat pour les droits civiques et les défis du nouvel ordre mondial et de la société de consommation.

Il est déjà là, dans nos mémoires et, disons-le, dans notre histoire. « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France, écrivait Marc Bloch. Ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. » Ajoutons une troisième catégorie : ceux qui ne ressentent rien lors d'un concert de Johnny Hallyday. Qui peut rester insensible quand la foule hurle « Toute la musique que j'aime » ?

En octobre 2018, à Los Angeles, Quentin Tarantino tourne "Once upon a Time ... in Hollywood". Une plongée dans un milieu du cinéma qui se délite - et des années 1960 marquées par la fin des utopies. Une élégie pour un monde qui court à sa perte, et pour faire durer le plaisir.