Présentation d'une soixantaine de scandales qui ont marqué l'histoire de l'art occidental, du Saint Sébastien de fra Bartolomeo en 1500 à Cloaca de Wim Delvoye en 2002, en passant par le Septime Sévère de Greuze en 1769, l'Olympia de Manet en 1863, les Demoiselles d'Avignon de Picasso en 1905, les Colonnes de Buren en 1986.

Cinquante questions proposent une lecture de l'art, depuis le XVIIIe siècle, à travers différentes approches : phénoménologique, psychologique, sociologique, politique, etc.

Chaque double page est consacrée à un thème, un foyer artistique, un mouvement, un style, une technique, un artiste. Le but est d'apprendre au lecteur à voir et à comprendre les images qu'il rencontre. Reprend les grandes divisions couramment adoptées en histoire de l'art.

Travail au long cours écrit durant une dizaine d'années par `''. Catherine Firmin-Didot, L'Oeuvre dévoilée se révèle une histoire de l'art didactique et sensible, construite en une centaine de chefs-d'oeuvre : des figurines féminines aux formes de violon des Cyclades jusqu'aux toiles abstraites de Pollock ou aux portraits en cours d'évanouissement de Francis Bacon. Comme les restaurateurs de tableaux font réapparaître la fraîcheur des couleurs sous le vernis que les siècles ont jauni, l'auteur, posément et sans jargon, nous initie aux oeuvres, nous offrant successivement toutes sortes de clés. Son style et sa pensée rappellent aussi ces mots de l'écrivain André Suarès à propos de Stendhal dans son Voyage du condottiere : " Il sait que l'art est, d'abord, une ivresse de la vie. Il sait que, dans la douleur même, l'art cherche une volupté, et que l'artiste est le héros de la jouissance. "

Outre leur valeur artistique, de nombreux facteurs jouent dans la popularité des chefs-d'oeuvre de l'art occidental. Leur histoire aide à comprendre les raisons pour lesquelles certaines oeuvres acquièrent une renommée internationale tandis que d'autres sont oubliées. Une analyse psychanalytique éclaire les thèmes universels qu'elles renferment et la fascination inconsciente qu'elles exercent.

L'art consiste en des oeuvres singulières dont le mode d'existence est soit matériel, comme celui d'un tableau, d'une sculpture ou d'un édifice, qui s'offrent directement à la perception physique, soit idéal, comme celui d'un texte littéraire ou d'une composition musicale, qui exigent pour agir le truchement de manifestations indirectes, comme une page manuscrite, un livre imprimé, une représentation scénique, une partition, ou une exécution publique ou privée. Mais les oeuvres débordent ces modes d'existence immanente par divers modes de variation qui constituent leur transcendance : une même oeuvre peut connaître plusieurs états, et chacun d'eux peut susciter plusieurs types de réception : on ne reçoit jamais deux fois le même tableau, le même poème, la même symphonie. Le caractère actif de cet accueil suppose chez le récepteur une attitude particulière qu'on peut appeler l'attention esthétique, et qui s'oriente spontanément vers une appréciation positive, négative ou neutre. L'interaction entre les aspects présentés par l'oeuvre et l'activité perceptuelle et intellectuelle de son public constitue la relation esthétique, présente chaque fois que l'art fait son oeuvre.