Grâce à une muséographie très subtile, une exposition strasbourgeoise parvient à parcourir quatre mille ans de confluences entre occultisme, art, littérature et science, de l'Egypte antique au surréalisme.

Odilon Redon ou William Blake peignaient leurs apparitions mystiques, Victor Hugo faisait tourner les tables, les surréalistes organisaient des séances de spiritisme... Alors que deux grandes expositions, l'une à Strasbourg, l'autre à Bordeaux, explorent la fascination des artistes pour l'occulte, ″Beaux Arts magazine″ a pénétré les ténèbres de la création artistique jusqu'à ses spectres les plus contemporains.

Un événement, une réussite, l'exposition de Strasbourg : « L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte 1750-1950 », bâtie par Serge Fauchereau, rompu depuis Beaubourg aux grandes expositions pluridisciplinaires à thèmes. Joëlle Pijaudier-Cabot, promotrice du projet, écrit en ouverture du catalogue - que l'on acquerra - « cette aventure est ans précédent dans l'histoire des musées de la ville de Strasbourg ». Elle-même y est la directrice des 11 musées. Pourquoi Strasbourg ? Le Conseil de l'Europe et le ministre de la Culture français apportent leur soutien.

Historiens et scientifiques restent souvent perplexes devant le sens caché d'un tableau ou les messages codés d'une symphonie. Enquête sur les plus vieux mystères du monde.