L’épidémie de Covid-19 a d’abord pris l’Etat-Parti chinois au dépourvu. Il a ensuite mobilisé et encore renforcé toutes les techniques de contrôle social dont il dispose, afin de juguler la pandémie qui menaçait. Mais, sur les réseaux sociaux, une partie de la population laisse émerger sa frustration face aux restrictions imposées à l’information et à l’initiative. Contrôle accru et frustration plus affirmée laissent présager des évolutions dont le cours reste imprévisible.

Originaire de Tours, Michel Lussault est longtemps resté fidèle à sa ville natale, où il a fait toutes ses études supérieures et où il a même présidé l'université François-Rabelais dans les années 2000. Géographe décalé, il s'attache à bâtir une oeuvre conceptuelle sur l'habitation du monde qui donne toute sa place à l'expérience humaine des lieux. Désormais directeur de l'Ecole urbaine de Lyon, il plaide, face aux menaces actuelles et futures, pour une politique du "care" urbain, objet de son prochain ouvrage.

Hausse des salaires, relocalisations, fin de la finance... Une fois la crise sanitaire passée, politiques et experts nous promettent des lendemains radieux. Mais dans le monde d'après oseront-ils honorer leurs promesses et respecter la démocratie ? Sommaire. A la fin est-ce qu'on va se faire avoir ? Des mots, toujours des mots... La coopération internationale : on verra après !

Pendant de longues semaines, le gouvernement assuré que le coronavirus était "sous contrôle". Avant de se voir dépassé par l'ampleur de l'épidémie. Entre-temps, les stocks de masques, de médicaments et de kits de dépistage se sont vidés. Sommaire. Une faillite en 70 jours. Macron, les mots qui ne conjurent pas les maux.

L'ampleur prise par la pandémie révèle en creux le manque de leadership. A quand un Churchill ou un de Gaulle révélés par le corona ?

Prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa s'alarme des conséquences politiques de la pandémie actuelle. Et s'affirme plus que jamais en chantre passionné du libéralisme.

Ancien conseiller de Barack Obama, le politologue Robert Malley analyse les rapports de force internationaux et les effets du coronavirus sur les conflits régionaux.

Le nombre de chômeurs explose et le spectre de la 1929 hante le pays. En campagne, Trump ne lésine pas sur les moyens pour arrêter la récession : 2 200 milliards de dollars. Presque l'équivalent du PIB français. Suffisant ? L'article se conclue par l'interview de Jean-Eric Branaa, qui déclare : "Le candidat démocrate Joe Biden n'aura même pas besoin de guerroyer".

Disqualification des totalitarismes, relance européenne, avancée de la coopération internationale dans tous les domaines: les années 1980-2000 avaient été placées sous le signe de l’optimisme démocratique. Les suivantes ont été celles du dégrisement et du doute, du choc du terrorisme à la crise financière et à la montée des populismes. La situation française est typique à cet égard. Pierre Vermeren fait ressortir la profondeur du trouble provoqué par les effets en retour de cette mondialisation malheureuse.

Un maître mot concentre les changements survenus dans la société au cours des dernières décennies : celui d’« individualisme ». Il a toutefois l’inconvénient d’être aussi équivoque, si ce n’est confus, qu’il est parlant. Marcel Gauchet s’efforce d’en préciser la teneur et de cerner la nouveauté très réelle que représente la « société des individus ». Autre changement d’importance: une hétérogénéité culturelle inédite, pour partie liée à l’immigration ; pour partie liée à l’affirmation d’« identités » diverses.

Il est trop tôt pour mesurer tous les effets économiques et sociaux de la pandémie de Covid-19, mais les divers diagnostics convergent pour souligner les dysfonctionnements du système capitaliste. La crise révèle des luttes politiques, des faiblesses industrielles et la fragilité du système financier. Puisqu’il est souhaitable de ne pas revenir à la situation antérieure, ce peut être l’occasion d’aller davantage vers l’écologie intégrale prônée par le pape François.

Comme tous les chefs d'Etat, Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais, à la différence de ses homologues, il a été frappé au coeur de son disque dur, où se stockaient les dossiers "liberalisation", "mondialisation" et "start-up nation". Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d'indépendance et de souveraineté. Faut-il le croire. Sommaire. Le macronisme covidé de sa substance. "Indépendance", le grand bluff. "Si Macron remet la nation au centre, il retrouvera l'oreille des Français".